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Collège de Rosemont: le cégep au XXIe siècle

Un demi-siècle après sa création, le Collège de Rosemont poursuit toujours sa mission éducative tout en s’adaptant aux nouvelles réalités des étudiants d’aujourd’hui.

On ne fait pas les choses comme dans les autres cégeps à Rosemont. Plus de flexibilité dans les horaires, des programmes sur mesure, des cours à distance, voilà le visage du collège qui célébrera son cinquantième anniversaire lors d’une soirée retrouvailles le 30 novembre.

«Il faut savoir qu’au collège de Rosemont la moyenne d’âge est plus élevée que dans les autres établissements, car elle approche 23 ou 24 ans. Seulement, 30% des demandes d’inscription au premier tour proviennent du secondaire, comparativement à 60% dans les autres collèges. Plusieurs d’entre eux sont des adultes qui reviennent du marché du travail et qui veulent reprendre ou poursuivre leurs études», affirme Anne Couillard, directrice des Études et de la vie étudiante au Collège de Rosemont.

Ainsi, les étudiants jonglent désormais entre le travail, la famille et les cours. À Rosemont, elle est révolue l’époque où la normale était d’obtenir en deux ans son diplôme d’études préuniversitaires. «La moyenne de cours suivis est de cinq par session. Le minimum requis pour être aux études à temps plein est de quatre cours par session. Ils doivent concilier avec la vie en dehors du collège», insiste Mme Couillard.

L’alternance travail-études est encouragée, par exemple dans les techniques administratives ou de bureautique, microédition et hypermédias. Les étudiants peuvent ainsi participer à des stages rémunérés pendant l’été et accumuler, tout au long de leur parcours collégial, jusqu’à six mois d’expérience concrète en milieu de travail.

D’ailleurs, si c’est par désir d’accéder aux études universitaires que certains effectuent un séjour au Collège de Rosemont, c’est surtout pour ses programmes techniques, dont certains lui sont exclusifs, qu’on s’y inscrit. L’acupuncture, les techniques de recherche sociale et de thanatologie en font, notamment, sa particularité.

Justice sociale
Danièle Letocha se souvient encore de l’ouverture des portes du collège en mai 1968. C’est entre nervosité et trépidation que la professeure de philosophie se remémore l’époque de la création des collèges au Québec.

«Le corps professoral était inquiet d’être rejeté. C’était la première fois que nous allions enseigner à la classe populaire, c’étaient des étudiants complètement inconnus, raconte Mme Letocha. C’était très sérieux: on voyait pour la première fois ces étudiants débattre, prendre des engagements citoyens.»

Découlant du Rapport Parent, proposant la création du ministère de l’Éducation et d’un nouveau niveau d’études qui allait relier le secondaire et l’universitaire, la mise en place des cégeps était aussi une question de «justice sociale» puisqu’elle permet à tous les Québécois d’accéder à des études supérieures, rappelle la professeure.

Cette mission de créer des citoyens avertis reste d’actualité selon Mme Letocha. «En tant que Québécois, nous sommes tous responsables de notre patrimoine de pensée et les collèges nous permettent de connaître cette tradition», souligne-t-elle.

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