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Rosemont, un quartier ouvert à la différence

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Est-ce que Rosemont – La Petite-Patrie est prête à élire une députée transgenre? Oui, estime Sophie-Geneviève Labelle qui sera candidate pour Option nationale dans la circonscription Rosemont, lors de la prochaine élection provinciale.

Née dans une petite ville de la Rive-Sud, Mme Labelle est arrivée à Rosemont à l’âge de 15 ans, quartier où elle vit depuis maintenant 10 ans.

« Rosemont, c’est un super beau quartier que j’affectionne particulièrement. J’y vivais lorsque j’ai entrepris ma transition et ça s’est très bien passé. Je n’y ai jamais vécu de discrimination. Je porte la couleur de ce quartier : je l’habite et lui aussi m’habite », affirme celle qui réside dans le secteur Marie-Victorin.

Elle apprécie cette ouverture d’esprit de la population. Elle soutient d’ailleurs que plusieurs transgenres décident de s’établir à Rosemont – La Petite-Patrie.

« J’en connais plusieurs qui habitent dans l’arrondissement. Toutefois, ils sont invisibles; on ne remarque pas qu’ils sont transgenres puisque ça ne se voit pas.

« Avec le Plateau et le Village, Rosemont est l’un des secteurs les plus progressiste et ouvert », plaide Mme Labelle.

À savoir si les électeurs rosemontois vont se retrouver dans la cause que porte la jeune candidate, celle-ci en est convaincue.

« C’est la cause de l’authenticité. C’est ça qui est important et que je défends. Je ne crois pas que ça porte ombrage aux enjeux locaux. Les causes ne s’annulent pas, elles s’additionnent. C’est juste un autre regard que je pose sur la réalité rosemontoise », conclut-elle.

Ce qu’en pensent les Rosemontois

Lors d’un vox-pop maison réalisé à l’angle de la 10e Avenue et de la rue Beaubien, la majorité des citoyens questionnés ont indiqué que l’identité sexuelle d’un candidat n’influence pas leur choix. Selon eux, ce qui compte vraiment, c’est ce que le politicien a à proposer. Là où les opinions divergent, c’est à savoir s’il est important de mentionner cette information.

« Si la personne fait bien sa job, pourquoi pas? Par contre, c’est bien de le savoir [qu’elle est transgenre] dès le début de la campagne, pour ensuite se concentrer sur les enjeux », soutient Julien, un citoyen.

« Ça ne change absolument rien. On ne devrait même pas avoir à le mentionner », croit pour sa part Rémi, un résident du quartier.

Sur la dizaine de personnes interrogées, une seule a répondu ne pas être à l’aise de voter pour un candidat transgenre.

« Je ne suis pas sûre que je voterais pour elle. Les personnes transgenres sont très différentes et je ne suis pas sûre que ça me représente ou que ça représente une majorité de personnes », fait valoir Sylvie, à la sortie d’une l’épicerie.

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