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L'Espace pour la vie se fond dans la nature

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Se fondre dans la nature pour laisser davantage de place aux 1001 formes de vie qui l’entourent, c’est ce que souhaite accomplir l’Espace pour la vie. Pour y parvenir, le complexe muséal a lancé un appel aux concepteurs des quatre coins de la planète, par le biais d’un concours architectural. Le mandat qui leur est confié : créer un environnement certifié LEED Platine et Living Building Challenge où la faune, la flore et la biodiversité seront à l’honneur, dans toute leur splendeur.

La transformation de l’Espace pour la vie se déclinera en trois volets, soit l’agrandissement de l’Insectarium (qui doublera de superfie), le réaménagement des écosystèmes du Biodôme et la construction d’un nouveau pavillon de verre au Jardin botanique, permettant d’accueillir de expositions et événements de grande envergure. Des projets distincts qui formeront un tout cohérent, juste à temps pour les célébrations entourant le 375e anniversaire de Montréal, en 2017. À cet effet, le ministère des Affaires municipales a alloué un budget de 45 M$.

Expérience sensorielle

Si certaines des installations commençaient à être vétustes, c’est surtout l’approche des musées qu’il fallait revamper. Grâce à ce réaménagement, ceux-ci feront un saut dans le XXIe siècle en offrant une expérience plus immersive aux visiteurs, qui verront leurs sens et leurs émotions davantage sollicités. Une suite logique au virage déjà entamé avec l’arrivée au Biodôme du Biorama, une salle d’introduction animée par les projections de Moment Factory.

La frontière entre les nouveaux bâtiments de l’Espace pour la vie et leur environnement sera mince. Éclairage naturel, changement des saisons, variation des conditions météorologiques (pluie, neige, vent), interactions organiques ainsi qu’agencement de formes et de couleurs (biomimétisme) sont autant de concepts issus de la nature qui seront au cœur de l’architecture et du design biophiliques du projet.

« On essaie de franchir une étape, d’être encore plus démonstratif quant à ce que ça veut dire « vivre avec la nature ». On souhaite poser des questions sur notre rapport face à l’environnement et insuffler une autre façon d’entrevoir notre lien à l’urbanité, explique Charles-Mathieu Brunelle, directeur général d’Espace pour la vie.

Si certains peuvent y voir une occasion de créer un bâtiment-signature pour la Ville de Montréal, M. Brunelle insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas là du but poursuivi.

« Notre priorité n’est pas l’esthétique; notre intention est de rapprocher l’Homme de la nature en étant moins intrusif. Indirectement, c’est comme ça que notre projet va en devenir un unique. Au lieu d’imposer et d’affirmer notre humanité par une construction, utilisons-la pour venir en appui à la vie biologique », plaide-t-il.

Consultation citoyenne

L’Espace pour la vie a tenu des ateliers de travail auxquels ont pris part des citoyens. Ceux-ci ont émis des idées et des suggestions dont devront tenir compte les architectes dans leurs propositions.

L’avis des résidents sera de nouveau sollicité dans les prochains mois, pour l’aménagement d’une place publique liant les différents attraits du complexe muséal.

« C’est important que les résidents s’impliquent pour qu’on ait un projet qui fait du sens pour la communauté. Il ne s’agit pas d’additionner les idées qui répondent aux besoins de chacun; ça prend une proposition cohérente imaginée collectivement.

« Ce qu’on constate, c’est que les gens sont prêts à aller beaucoup plus loin qu’on le pensait, à condition d’être bien accompagnés », conclut-il.

Pour en savoir plus sur la métamorphose de l’Espace pour la vie et les règlements du concours, on consulte le www.espacepourlavie.com.

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