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« C’est bien… ça », l'amitié ?

Une amitié de plusieurs années peut-elle se détruire à la suite d’une simple intonation insidieuse dans une phrase aussi banale que « C’est bien… ça » ? Les comédiens Marc Béland et Vincent Magnat en débattent dans la pièce de Nathalie Sarraute Pour un oui ou pour un non.

Vincent Magnat, comédien, résident de Rosemont – La Petite-Patrie et homme de théâtre fortement impliqué localement dans le développement de la culture (il est du Regroupement Art et Culture Rosemont – La Petite-Patrie), explique les balbutiements de cette pièce qui sera présentée du 15 janvier au 9 février au théâtre Prospéro (1371, rue Ontario Est).

« Marc [Béland] avait travaillé à la mise en scène de ma première pièce Monsieur Malaussène au théâtre, il y a quelques années. En parlant des textes avec Christiane Pasquier, la metteure en scène de Pour un oui ou pour un non, elle me disait qu’elle voyait bien Marc Béland dans le rôle principal. Je l’ai donc tout simplement appelé pour voir son intérêt et il a tout de suite accepté. »

L’intérêt provient sans doute de cette opportunité de jouer sur cette fragile ligne qu’est l’amitié, de son évolution dans le temps comme dans les rapports entre les individus.

« On débute par cette histoire d’amitié de longue date entre deux hommes. Et voilà qu’après une simple phrase dite par l’un des deux, ils en viendront à réévaluer l’entièreté de leurs rapports, à creuse les bases de leur relation, pour se rendre compte qu’ils n’ont, finalement, pas grand-chose en commun, malgré les années passées ensemble. C’est terrible comme sensation », laisse savoir M. Magnat.

Le texte de Mme Sarraute se veut précis, choisi. Et cela entraîne, évidemment, un apprentissage et une gymnastique entre les comédiens qui le porte.

« Chaque mot a sa place et chaque phrase doit être portée dans son entièreté. Il y une tension durant toute la pièce. On est présentement en répétition et ça va bien. Mais lors du congé des fêtes qui approche (NDLR: cette entrevue a été réalisée le 20 décembre), il ne faudra pas perdre l’état d’esprit dans lequel nous plongent les textes. Je pense que Marc et moi on va se revoir entre Noël et le jour de l’an, juste pour les réciter et ne rien perdre de cette intensité. »

Assurer la pérennité du regroupement

Le comédien est également un membre très actif du Regroupement Art et Culture Rosemont – La Petite-Patrie (RACRPP), organisme qui voit à la diffusion de la culture sous toutes ses formes dans l’arrondissement.

« Ça va super bien pour le regroupement. Même qu’on est trop sollicité actuellement, dans de nombreux dossiers, et qu’il faudra prendre des décisions prochainement. Il est temps d’avoir des gens qui y travaillent à temps plein. »

Pour le RACRPP, la venue de Élaine Ayotte au sein du comité exécutif à titre de responsable de la culture, elle qui est également conseillère dans l’arrondissement RPP (district de Marie-Victorin) est une bonne nouvelle.

« Elle croit à la mise en place d’éléments favorisant l’émergence de quartiers culturels, tout comme nous. Maintenant, avec sa présence au comité exécutif, peut-être qu’on passera de la parole aux actes et que l’on mettra vraiment en place les recommandations déjà connues en ce sens. On le souhaite. »

« Pour un oui ou pour un non », du 15 janvier au 9 février au théâtre Prospero, 1371, rue Ontario Est. Information: www.theatreprospero.com

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