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CSDM: nouveaux défis pour Catherine Harel-Bourdon

Fraîchement réélue à la présidence de la plus importante commission scolaire du Québec, Catherine Harel-Bourdon va devoir composer avec la volonté du gouvernement Couillard de revoir le modèle des commissions scolaires au Québec. Montréal n’y échappera pas. La présidente de la CSDM entend préserver l’offre de services aux élèves.

«Il y a plein de beaux défis qui s’en viennent», s’enthousiasme Catherine Harel-Bourdon, la présidente de la Commission scolaire de Montréal. Réélue avec près de 60% des votes à l’élection du 2 novembre, elle compte mettre son énergie à améliorer l’offre de services aux élèves. «On s’était engagé à faire une analyse des services, indique Mme Harel-Bourdon. Nous avons déjà fait appel à plusieurs spécialistes en pédagogie, en urbanisme et en administration publique. Un rapport sera rendu d’ici la fin de l’année et nous allons réaliser une grande concertation au printemps prochain.»

La chef de file du Mouvement pour une école moderne et ouverte (MÉMO) avait en effet annoncé pendant sa campagne qu’elle mettrait en place une consultation auprès des parents. «La plus vaste entreprise à la CSDM depuis dix ans, afin d’entendre leurs idées et opinions sur le développement de la commission scolaire», avait annoncé le MÉMO.

Continuer le travail de réflexion
L’exercice est quasiment inéluctable, puisque le gouvernement du Québec entend revoir la structure des commissions scolaires. «Un statu quo n’est plus possible», a dit Yves Bolduc, le ministre de l’Éducation au lendemain des élections, qualifiant le taux de participation de «décevant».

Au Québec, quelque 5% des électeurs se sont déplacés pour voter. À Montréal, le taux était de 4,83%. «C’est plus qu’aux élections de 2007, insiste Mme Harel-Bourdon [NDLR:le taux de participation était de 3,89% aux dernières élections scolaires à la CSDM].

«J’aime mieux ne voir que 5% de la population voter, plutôt que des gens nommés dans un conseil d’administration.» -Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM.

C’est important que des personnes représentent les citoyens. Si on n’existe plus, à qui vont s’adresser les parents», se demande la présidente du MÉMO.

Lors de la campagne, Mme Harel-Bourdon avait demandé que les élections scolaires se déroulent en même temps que les élections municipales. Un changement «nécessaire» qui pourrait nettement rehausser le taux de participation.

«Chronique d’une mort annoncée»?
La présidente de la CSDM s’étonne des déclarations qui ont été tenues avant, pendant et au lendemain de l’élection. «Le premier ministre s’est exprimé le jour même du scrutin alors que généralement, il y a une certaine retenue. C’est sûr que le discours du ministre Bolduc et des élus de la Coalition avenir Québec notamment a joué sur une partie de la population, pense Mme Harel-Bourdon. C’est comme si on s’acharnait sur les commissions scolaires; une chronique de mort annoncée finalement.»

Le gouvernement du Québec a annoncé qu’un projet de loi sur l’avenir des commissions scolaires serait présenté dans quelques mois. En attendant, Mme Harel-Bourdon se dit prête à collaborer, mais qu’il faudra se poser les bonnes questions. «Est-ce que ce sera plus efficace, est-ce que cela coûtera moins cher et surtout est-ce que les élèves réussiront mieux? Si c’est le cas, nous sommes prêts à améliorer la structure et les mandats. Il est impossible que les commissions scolaires disparaissent», pense-t-elle.

Les 13 nouveaux élus de la CSDM seront officiellement assermentés le 12 novembre. Ils se réuniront dans un premier temps le 18, avant le premier conseil des commissaires du 26 novembre.

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