François Croteau, satisfait de son bilan 2014

En ce début d’année, le maire de l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie s’est prêté au jeu des questions-réponses pour dresser un bilan de l’année écoulée. En entrevue avec le Journal de Rosemont–La Petite-Patrie, il a posé les jalons de sa politique pour 2015.

Quel serait votre mot pour résumer l’année 2014?

C’est un exercice très difficile que de résumer l’année écoulée en un seul mot, mais je dirais «citoyen».
2014 a véritablement été l’année du citoyen dans l’arrondissement. Ils se sont plus que jamais approprié le territoire. C’est ce que l’on souhaite depuis 2009 et on a vu un retour en force l’an dernier. Il faut que cela continue en 2015.

Quelles sont les réalisations 2014 dont vous êtes le plus fier?

Il y a bien évidemment notre plan local de déplacement, qui comprend plusieurs mesures.
On y retrouve une véritable stratégie de mobilité durable, qui mise sur le transport actif, en commun, les déplacements à pied, la réfection des trottoirs, la sécurisation des intersections, la poursuite du réseau cyclable, mais aussi les saillies de trottoirs.

Je pense également à la revitalisation de la place Shamrock et au projet-pilote de la Plaza Saint-Hubert. En ayant enlevé une voie de circulation, nous avons réduit le bruit et amélioré le confort des résidents, améliorer également l’expérience commerciale. Le stationnement temporaire de 15 minutes a aussi permis d’augmenter l’achalandage des commerces et de faire des terrasses. Il faut que les commerces de proximité soient encouragés.

Quels dossiers n’ont pas pris la tournure que vous espériez l’an dernier?

La seule chose qui me vient en tête est que la réforme du financement des arrondissements, mise en place par le maire de Montréal, Denis Coderre, nous a empêchés d’aller aussi loin que nous le souhaitions dans notre réforme administrative.

La contrainte budgétaire de plus de 2M$ nous a ralentis. Cela a été l’un des éléments difficiles.

Le problème du logement et l’embourgeoisement sont deux thèmes qui ont régulièrement été débattus l’année dernière. Certaines critiques ont d’ailleurs été émises envers la politique de l’arrondissement. Quel est votre sentiment là-dessus?

Personnellement, je retiens les mots de François Saillant, coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), lors de sa présentation dans Rosemont. Il a dit qu’il n’y avait pas d’embourgeoisement et de crise du logement.

L’an dernier, nous avons mis en place énormément de choses sur la question du logement, comme des mesures de protection des logements indivises, le pourcentage d’inclusion et les mesures familiales avec les grands logements au rez-de-chaussée.

Bien sûr, il faut rester vigilant, notamment au niveau de la salubrité des logements et des évictions. Nous voulons travailler davantage cette année avec les acteurs du milieu. Nous ferons d’ailleurs des annonces prochainement.

L’année 2015 vient tout juste de commencer. Quels dossiers sont en haut de votre liste pour les prochains mois?

Nous allons poursuivre notre plan local de déplacement, avec l’abaissement de la vitesse à 30 km/heure dans les rues résidentielles, la protection du cinq mètres aux intersections, la mise en place de plusieurs stationnements à vélo.

Nous allons aussi finaliser la distribution des bacs bruns à toutes les adresses d’ici la fin de l’année et ajouter 20 nouvelles ruelles vertes.

La question du développement économique va également prendre beaucoup de place. Il faut s’assurer que l’on ait des commerces de proximité vivants et de qualité.

La résolution du maire de Rosemont–La Petite-Patrie pour 2015?

Celle de faire baisser de façon très significative les délais de traitement des dossiers à l’arrondissement. C’est sur quoi nous travaillons déjà.

Et puis, dans la même idée, continuer la lutte à l’insalubrité dans l’arrondissement, tant au niveau des graffitis, que des nids-de-poule par exemple.