Toit blanc: Rosemont–La Petite-Patrie enclenche la deuxième phase

Depuis le 1er janvier 2015, l’asphalte et le gravier, même blanc, sont désormais persona non grata dans Rosemont–La Petite-Patrie.

Quatre ans après avoir adopté de nouvelles normes rendant les toitures blanches obligatoires, les élus ont décidé que les nouvelles constructions à toit plat devront être composées d’une membrane écoénergétique de couleur blanche. Une mesure que l’arrondissement souhaitait déjà mettre en place en 2011.

Dans la ligne de mire des élus de Projet Montréal se trouve la lutte contre le phénomène des îlots de chaleur.

Le nouveau règlement indique clairement que désormais «les systèmes d’étanchéité multicouches composés de bitume, de feutre bitumé, de fibre de verre ainsi que de gravier sont prohibés». Cependant, ils restent autorisés pour les bâtiments à toit plat déjà existants.

Un règlement modifié
Le projet de règlement initial a été modifié à la suite de la consultation publique qui s’est tenue en décembre dernier.

Déjà, le 1er décembre, trois couvreurs de l’arrondissement s’étaient succédé au micro pour faire part de leurs craintes et de leur incompréhension quant à l’adoption de ces nouvelles règles.

À la mi-janvier, l’arrondissement a rencontré plusieurs groupes, notamment des couvreurs, des fournisseurs de matériaux ainsi que des représentants de l’Association des maîtres couvreurs du Québec. Il a finalement été décidé que la mesure ne toucherait que les nouvelles constructions. Un compromis qualifié «d’acceptable» par certains couvreurs, même s’ils prônent toujours l’efficacité de l’asphalte.

Le maire, lui, estime aller de l’avant. «Cette réglementation s’inscrit dans la poursuite de nos efforts en matière de promotion du développement durable, de lutte aux îlots de chaleur et de contribution à la santé publique par l’amélioration de la qualité de l’air», a-t-il indiqué, précisant qu’il existait «plus de 1000 toitures blanches dans Rosemont–La Petite-Patrie.