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Déneigement: facture «salée» pour Rosemont–La Petite-Patrie

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Rosemont–La Petite-Patrie a effectué, la semaine dernière, son quatrième chargement de neige. Bien que la quantité de neige accumulée jusqu’à maintenant ressemble à celle d’un hiver classique, les variations de température ont fait exploser la facture des abrasifs.

Chaque année, le budget lié aux opérations de déneigement est établi autour de 3M$ dans Rosemont–La Petite-Patrie.

«Pour le moment, ça va, indique François Croteau, maire de l’arrondissement. Notre budget est prévu pour 220 cm de neige accumulée, ce qui représente entre cinq et six chargements.»

Depuis le début de l’hiver, l’arrondissement a effectué quatre chargements de neige. La semaine dernière, on comptait près de 170 cm de neige accumulée.

Dame nature et ses caprices
Pour le moment, ce sont surtout les abrasifs qui pèsent lourds dans la balance.

Le budget consacré aux sels de voiries a déjà subi un dépassement de coûts de 200 000$, en raison d’importantes variations de températures, depuis le début de l’année.

«On a eu un hiver en deux temps jusqu’ici. En premier lieu, décembre a été plus doux qu’à l’habitude, générant de la pluie et donc plus de verglas. Ensuite, janvier et février ont été jusqu’ici plus froids que la normale», indique Simon Legault, météorologue à Environnement Canada.

La semaine dernière, l’arrondissement a écoulé, en 24 heures, 450 tonnes de sel, soit le stock complet de la réserve. «Dans un hiver classique, on utilise environ 2500 tonnes de petites roches et 6000 tonnes de sels, indique Jean Coulombe, contremaître. Je n’ai pas encore le bilan pour le moment, mais je sais que depuis janvier, le fournisseur a déjà épuisé son stock habituel pour l’année.»

Des changements l’hiver prochain
Le maire de Montréal, Denis Coderre, a annoncé que la nouvelle politique unique du déneigement serait présentée en avril.

Peu de détails sont encore connus, mais le soufflage de la neige sur des terrains de la Ville serait, par exemple, étudié comme alternative aux dépôts à neige. Un avis de motion sera d’ailleurs présenté le 23 février, au prochain conseil municipal.

Projet Montréal s’inquiète toutefois de la rapidité avec laquelle est élaborée cette politique unique. «Chaque rue est différente et doit être déneigée différemment. J’ai peur qu’on improvise juste pour faire de la politique», a lâché M. Croteau.

  • Le déneigement en chiffres
    -150 cols bleus, dont 25% de femmes.
    -220 cm de neige en moyenne chaque hiver
    -2 jours et demi: temps nécessaire pour déneiger l’arrondissement
    -3 secteurs déneigés par les Cols bleus
    -4 secteurs (est, ouest et sud) déneigés par des entreprises privées

 

(En collaboration avec Catherine Bouchard et Laurence Houde-Roy)

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