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Plus de 200 bâtiments de la CSDM situés sur des terrains contaminés

Travaux d'excavation à l'école Saint-François Solano. Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Plus de 3/4 des bâtiments appartenant à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont situés sur des terrains contaminés, selon des données obtenues par TC Media.

La CSDM possède actuellement 264 bâtiments, dont 213 scolaires. Elle confirme que «202 bâtiments, dont 147 bâtiments scolaires ont été identifiés comme étant situés sur des terrains présentant des problématiques de contamination des sols.»

Difficile cependant de dire combien d’écoles sont concernées, car un établissement peut posséder un bâtiment principal et des annexes.

Les chiffres transmis datent de 2009, période à laquelle la CSDM a amorcé un programme de réhabilitation des sols contaminés. Il n’en existe pas de plus récents.

«Les données sur la qualité des sols sont à jour, fait-on savoir aux communications de la CSDM. Même si un immeuble change de vocation, il est toujours comptabilisé dans la liste des bâtiments. De plus, les ventes d’immeubles sont minimes.»

Réhabilitation des sols
Dans un document élaboré en collaboration avec l’ancienne Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, la CSDM indique que «le mazout est le contaminant liquide que l’on trouve le plus souvent dans le sol des écoles».

On trouve également des contaminants sous forme de particules, «surtout constituées de métaux et d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)», comme c’est le cas actuellement dans le sol autour de l’école Saint-François-Solano, dans Rosemont.

«Les HAP font partie des éléments régulièrement vérifiés, atteste Patrick Hardy, président d’Environnement PH inc., une firme d’expert-conseil en environnement située à Sherbrooke, jointe par TC Media. Il s’agit de matériaux qui n’ont pas subi une combustion complète.»

Il cite en exemple les remblais et les cendres.

Parmi les métaux lourds, ce sont le chrome, le cuivre et le nickel qui sont les plus fréquents.

Ces contaminants proviennent généralement «des matériaux qui ont servi à remblayer les terrains lors de la construction des écoles», mais également des «résidus de charbon utilisé anciennement pour chauffer les écoles», peut-on lire dans le document de la CSDM.

Conséquences sur la santé
Contactés par TC Media, la Direction de la santé publique de Montréal et l’Institut national de la santé publique du Québec, n’ont pas été en mesure d’accorder d’entrevue.

Toutefois dans le document rédigé en collaboration avec l’ancienne Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, il est indiqué que «les sols contaminés par le mazout pourraient incommoder certains élèves ou membres du personnel lors des travaux de réhabilitation. Chez les personnes le plus sensibles, des maux de tête, des nausées et même des vomissements pourraient être observés.»

Mais, il est spécifié que «ces effets seraient cependant sans effets toxiques pour la santé.»

Le programme de réhabilitation des sols de la CSDM, débuté il y a six ans, prévoit se poursuivre jusqu’en 2020-2021.

«Le budget consacré à ces travaux provient d’un programme particulier du Conseil du trésor et représente environ 6 à 15 M$ annuellement», a précisé la CSDM.

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