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Rosemont: plus de 4000 appels pour des déchets sauvages depuis 2014

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Depuis l’an dernier, Rosemont–La Petite-Patrie a reçu plus de 4000 signalements de citoyens pour des dépôts illégaux de déchets. Pour autant, seuls 20 constats d’infraction ont été émis sur cette même période. L’arrondissement indique prendre les choses en main.

Les dépôts illégaux ou sauvages sont des détritus déposés en dehors des lieux et des heures de collecte. Depuis le 1er janvier dernier, 1586 signalements ont été adressés à l’arrondissement.

Mais, en 2014, l’administration locale a reçu 2465 appels au 311 pour cette problématique. En comparaison, le territoire voisin de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension qui compte une plus grande population a reçu 916 appels sur la même période.

Parallèlement, seuls 20 constats d’infraction ont été émis depuis l’an dernier. Il faut dire que les inspecteurs doivent trouver des informations personnelles dans les poubelles et prouver «hors de tout doute raisonnable» à qui appartiennent les détritus incriminés.

Enrayer la problématique
Le maire de l’arrondissement, François Croteau, reconnaît une croissance du problème entre 2013 et 2014, mais estime que les «bons outils sont déjà en place».

«Il n’y a pas de problème avec la collecte. Il y a assez de moyens. Si tout notre personnel était sur les déchets, il n’y aurait plus personne pour s’occuper des nids-de-poule, des trottoirs et des parcs», note l’élu de Projet Montréal.

Le conseiller d’Étienne-Desmarteau, Marc-André Gadoury, pense, au contraire, qu’il y a un problème d’insalubrité dans Rosemont–La Petite-Patrie. L’ancien élu de Projet Montréal, qui s’est récemment joint à l’Équipe Denis Coderre pour Montréal, estime que l’arrondissement devrait se doter de poubelles à compaction et informer davantage les citoyens sur les heures de collecte.

«La Ville a réalisé cinq audits sur nos opérations de propreté en juillet et en août. Il semble que, selon la Ville, nous sommes très bons», affirme M. Croteau.

 

déchets Rosemont PP

Plaintes de citoyens
Pour autant, plusieurs citoyens ont déjà déposé une plainte.

«Cela fait 17 ans que je vis ici, et il y a toujours eu un problème de déchets. Mais, c’est pire depuis quelques années, dénonce Carole Verville, qui réside dans une ruelle verte de La Petite-Patrie. Au moins avant, quand on appelait la ville, ils venaient enlever les poubelles et la ruelle était nettoyée. Maintenant, non. Ils disent que ce sont des vidanges orphelines.»

Au mois d’août, Marcel Gingras, un résident de Rosemont, a interpellé quotidiennement la ville sur une problématique de déchets en bas de chez lui, sur la rue Beaubien.

«Je ne suis plus capable de soutenir cette vue de mon balcon et les odeurs qui viennent avec», indique-t-il.

«Nous y avons fait deux interventions, nos inspecteurs sont déjà sur le dossier et surveillent la situation», répond-on aux communications de Rosemont–La Petite-Patrie.

 

Déchet Rosemont PPTravail de sensibilisation
Cette année, un plan d’action «très rigoureux», a été déployé, fait savoir le maire, avec un nettoyage de printemps «rapide» et une carte ciblant les endroits problématiques.

20 lieux ont été référencés, dont une majorité dans Rosemont. Une équipe de l’écoquartier – la patrouille verte – a fait du porte-à-porte cet été pour sensibiliser les gens à la situation.

«Nous voyons une amélioration. Nous travaillons à retirer les déchets beaucoup plus rapidement et à faire de la conscientisation», dit le maire, qui reconnaît cependant qu’il «reste des endroits problématiques».

Pour décourager la pratique, des panneaux indiquant les amendes encourues ont été installés, notamment dans les ruelles. Le montant peut aller de 148 $ au millier de dollars.

À lire également sur le sujet: un dépotoir à ciel ouvert dans un parc de Rosemont et Fin du dépotoir illégal au parc Lafond.

 

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