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Retard à prévoir dans le réaménagement de la rue Beaubien

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Annoncée il y a un an, la revitalisation de la rue Beaubien dans La Petite-Patrie prendra finalement plus de temps que prévu. Le chantier pourrait seulement débuter en 2017 en raison d’importants travaux souterrains qui doivent être effectués en amont.

Initialement, le projet devait être achevé l’an prochain pour les festivités du 375e anniversaire de Montréal. Or, le chantier pourrait s’étendre jusqu’en 2018.

«Nous avons dû apporter des modifications depuis l’annonce pour expertiser l’ensemble des infrastructures souterraines, explique le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau. Nous avions alors deux choix: refaire complètement le réseau d’aqueduc et réaliser un vrai projet de rue partagée digne du 21e siècle ou simplement élargir les trottoirs.»

L’administration locale espère démarrer les travaux à l’automne, mais mise davantage sur le début d’année prochaine.

«Il faut parfois prendre son temps. De toute façon, si nous avions seulement élargi les trottoirs, il aurait fallu rouvrir l’artère quelques années plus tard», ajoute M. Croteau.

Le maire assure toutefois que le réaménagement sera terminé avant le début des travaux souterrains prévus rue Saint-Hubert pour ne pas créer une gigantesque zone de chantiers dans le secteur.

Un point favorable pour la Société de développement commercial de la Plaza Saint-Hubert, mais qui ne balaie pas toutes les craintes.

«Nous sommes extrêmement contents du projet, car cela aura un impact positif pour les commerçants. Mais les travaux sont toujours inquiétants. Ceux réalisés au métro Beaubien ont fait diminuer notre achalandage», indique le directeur, Mike Parente.

Place aux piétons
Le report de l’échéancier n’aura pas d’incidences sur la nature du projet.

La rue Beaubien, entre la rue Saint-Denis et l’avenue Christophe-Colomb, deviendra une voie partagée où les piétons seront rois. Les trottoirs seront élargis et des saillies seront aménagées aux intersections.

La voiture ne sera pas bannie, mais la vitesse devrait être réduite à 20 km/h.

«Cette ville doit désormais être construite pour les piétons, insiste le maire Croteau. Dans le secteur, les analyses réalisées nous montrent que l’automobile représente moins de 5% de la part modale des déplacements.»

Deux places doivent aussi encadrer le futur tronçon, dont une devant l’édicule du métro Beaubien qui servira à la tenue d’évènements, et de lieu de repos ou de rencontre.

L’ensemble des aménagements devra apporter une nouvelle identité artistique de l’artère. Pour ce faire, un commissaire en art public collaborera au projet.

Le contrat sera prochainement octroyé à une firme multidisciplinaire qui réalisera les concepts, plans et devis ainsi que la surveillance des travaux.

Une première rencontre de chantier est prévue avant le 18 mars.

Le budget total de ce réaménagement doit encore être finalisé, mais il pourrait atteindre 5M$.

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