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Contestation des travaux dans les marais du Technoparc

Photo: Johanna Pellus/TC Media

Une quarantaine de personnes se sont présentées au conseil d’arrondissement de Saint-Laurent, mardi soir, pour poser des questions et faire pression sur le maire Alan DeSousa afin de protéger les marais du Technoparc, où les travaux de l’éco-campus doivent débuter ce mois-ci.

Le chef du Parti vert du Québec, Alex Tyrrell, a notamment interpellé le maire pendant la période de questions, lui demandant pourquoi les travaux allaient commencer alors que le fédéral n’a toujours pas pris position sur la protection du milieu humide.

M. DeSousa a rappelé que la saison où il est possible de réaliser ces travaux est très courte et qu’ils seront effectués avec tout le soin nécessaire.

Une demi-douzaine de citoyens, résidant dans d’autres arrondissements ou villes, se sont succédé au micro pour obtenir plus d’information sur le projet de l’éco-campus Hubert-Reeves. Membres de la Coalition Verte, du Sierra Club ou passionnés par les oiseaux, ils ont fait part de leurs inquiétudes quant à l’avenir de ce milieu qualifié d’unique et de joyau.

Le maire n’a pas voulu commenter une éventuelle modification des travaux, alors que l’ornithologue Joël Coutu le sollicitait sur ce point, jugeant que «les oiseaux ont besoin de lui et qu’il veut parler pour eux».

Historique
Le maire DeSousa a néanmoins pris le temps de fournir des explications détaillées sur l’historique du projet, sur lequel il planche depuis plus de 20 ans. Il a mentionné les consultations publiques en présence de l’opposition officielle et de groupes environnementaux, dont les commentaires ont été pris en compte pour élaborer le plan concept de l’éco-campus.

«C’est normal qu’il y ait des gens qui ne connaissent pas toutes ces étapes et qui, maintenant, viennent au front. Je pense qu’on est assez confortable pour dire que c’est le meilleur projet possible. On reste toujours ouvert à chaque étape», a-t-il souligné en marge du conseil d’arrondissement.

Les valeurs de développement durable, de protection de l’environnement et de la biodiversité sont au cœur des préoccupations du maire DeSousa ainsi que du projet, qui demeure complexe selon lui.

«Nous avons réussi à amener beaucoup d’intervenants avec des objectifs différents autour de la même idée de protéger un système complexe de marais, marécages, ruisseaux, forêts, avec des zones tampons, des liens hydriques et terrestres, sur un terrain qui n’appartient pas à la ville», relate-t-il.

La date exacte du début des travaux de l’éco-campus Hubert-Reeves, prévue pour ce mois-ci, n’est pas encore connue. Une partie du terrain, qui appartient au Technoparc, devrait être donné à la ville pour créer le parc-nature des Sources.

En août, le Parti vert, puis la fondation Sierra Club, ont envoyé des lettres aux ministères de l’Environnement provincial et fédéral, sans avoir reçu de réponse.

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