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Le virtuel, une main à la fois

Photo: Johanna Pellus/TC Media

«On voit du contenu, mais on cherche nos mains», d’où l’invention de Jayson Dalpé. Son gant VirtualTouch permet d’ajouter un autre des cinq sens à la réalité virtuelle, ce qui pourrait révolutionner le domaine des jeux vidéo, de l’éducation et de la médecine.

Pour commercialiser son invention, M. Dalpé a créé la compagnie Exium Reality, installée depuis un mois au Technohub de Saint-Laurent.

«Interagir sans avoir les sensations primaires comme le toucher, c’est maladroit et difficile, observe-t-il. En décryptant les données envoyées par les mains pour les réutiliser dans la réalité virtuelle, cela permet de ressentir les objets.»

Le jeune homme a créé une première version du prototype de VirtualTouch à partir de pièces issues d’imprimantes 3D. Cet exosquelette où passent fils et circuits rappelle un robot.

«On vise la qualité et la sensibilité au mouvement pour l’instant, contrairement aux compagnies qui développent une technologie semblable et pensent immédiatement à l’ergonomie et la facilité d’utilisation pour un résultat plutôt moyen», explique-t-il.

S’il travaille depuis un an sur le projet, la mise en marché en est seulement à ses prémices.

Plus qu’un jeu
Quelques entreprises ont déjà démontré leur intérêt, notamment dans le domaine du commerce au détail et de l’éducation, mais surtout de la médecine.

Plusieurs d’entre eux affirment que les technologies développées pour les jeux vidéo sont souvent plus efficaces.

L’utilisation prévue pour le médical serait liée principalement à l’enseignement et les simulations. La main virtuelle permettrait par exemple de manipuler un modèle d’ADN grossi virtuellement.

Selon M. Dalpé, les commandes d’un ordinateur sont limitées, que ce soit sur le clavier ou avec la souris, tout en étant complexes pour l’utilisateur. «La main est la meilleure manette, on la comprend depuis qu’on est enfant!»

De plus, il a pu constater que, lorsque plongé dans la réalité virtuelle avec un casque, il devient presque impossible de trouver les contrôles.

Avant qu’il ne conçoive le gant haptique (la science du toucher), le jeune entrepreneur avait travaillé sur d’autres outils liés aux jeux vidéo, comme des fusils virtuels.

Partenariats
Exium Reality s’est installé sur le boulevard Décarie notamment pour se rapprocher de son principal partenaire, Beam Me Up, un autre locataire du Technohub.

Pendant que Jayson Dalpé travaille sur un deuxième prototype, qui devrait être prêt à la fin du mois, une partie de l’équipe de Beam Me Up développe l’intégration du toucher dans ses offres de réalité augmentée et virtuelle.

La concurrence se cantonne pour le moment de l’autre côté de l’Atlantique, une entreprise néerlandaise ayant développé un gant, le Manus VR, qui n’est pas encore disponible sur le marché.

Infos: exium-reality.com

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