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UberX: Nouvelles Saint-Laurent teste la nouvelle application

Photo: Archives TC Media

L’application de covoiturage commercial UberX a fait son entrée à Montréal en grande pompe le 5 novembre dernier. Dénigrée par l’industrie du taxi et instigatrice de méfiance chez les politiciens, la compagnie a encore beaucoup de chemin à faire pour démontrer sa pertinence dans la métropole. Nouvelles Saint-Laurent a testé le programme pour vous.

Lundi matin, des taxis sont alignés dans le stationnement du centre commercial qui fait face au métro Côte-Vertu, en attente de clients. Les appels se font rares. Plutôt que de monter à bord de l’un de ces véhicules, nous décidons de faire appel à l’un des chauffeurs d’UberX. Notre destination, choisie au hasard: la station Lionel-Groulx.

En consultant la carte géographique comprise dans l’application UberX, on constate qu’un conducteur offrant le service est libre, et se trouve à trois minutes de notre localisation actuelle.

Quelques secondes plus tard, le véhicule disparaît de la carte. Il a répondu à un autre appel. Rapidement, l’application nous propose d’autres options. Un conducteur est disponible à six minutes de route; un autre à 16 minutes.

Par l’entremise de l’application, nous transmettons notre requête au conducteur le plus près, et indiquons notre destination. Dès que ce dernier accepte notre demande, nous sommes en mesure de communiquer et de consulter son profil, qui nous donne accès à son nom, à son numéro d’immatriculation, et aux résultats que lui ont attribués ses clients précédents.

L’entreprise controversée fait appel à des chauffeurs qui utilisent leur propre voiture, et qui font payer au passage un tarif en moyenne 30 % moins élevé que celui exigé par les taxis. La compagnie prend un pourcentage de 20 % sur la course, et le reste est conservé par le conducteur.

Le ministre des transports, Robert Poeti, a qualifié l’entreprise de « concurrence déloyale » pour l’industrie du taxi. Il a prévenu qu’elle devrait ultimement se plier aux règles qui encadrent le transport rémunéré.

Un fonctionnement très simple
Lors de notre inscription au programme, l’application exige un numéro de carte de crédit et une adresse de facturation. Les frais de la course seront automatiquement appliqués à la fin du trajet.

Le prix estimé du trajet est également indiqué. À tout moment, il est possible d’annuler la demande.

En temps réel, nous suivons le cheminement du conducteur. En six minutes top-chrono, Jean-François se trouve devant nous, un grand sourire aux lèvres.

Durant le parcours, Jean-François nous raconte qu’il n’a aucune difficulté à trouver des clients à Montréal, même si l’application gagne encore à être connue par les résidents de la ville.

«Les deux tiers de mes clients sont des touristes qui ont l’habitude d’utiliser UberX dans leur ville d’origine. Ils sont vraiment contents de pouvoir trouver le même service ici.»

L’entreprise est actuellement établie dans plus de 200 villes à travers le monde.

Selon Jean-François, l’application se distingue à plusieurs égards du service offert par les taxis.

«D’abord, UberX offre le paiement automatisé par carte de crédit. Le service à la clientèle est impeccable, puisque le comportement du conducteur, ainsi que sa conduite, sont systématiquement évalués par ses clients.»

Il rappelle toutefois que les chauffeurs d’UberX ne sont pas des professionnels. «Je fais parfois des erreurs de parcours. Je ne connais pas par cœur les points chauds de circulation de la ville. Le client paie 30 % moins cher. S’il est prêt à payer plus cher pour un taxi, il devrait pouvoir s’attendre à un service de plus grande qualité.»

Une occasion pour les taxis de démontrer leur valeur ajoutée, selon Jean-François,

Arrivés à notre destination, Jean-François inscrit sur son téléphone que le trajet a été accompli. Le montant débité s’affiche immédiatement à l’écran. Dans quelques heures, nous aurons également accès au trajet effectué par le conducteur afin de l’évaluer.

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