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Les commerçants de Décarie doivent s’unir pour dynamiser l’artère

Photo: Vanessa Limoges/TC Media

Depuis sa revitalisation il y près de 10 ans, le boulevard Décarie a vraiment tout pour plaire: des espaces verts, de larges trottoirs et des activités pour toute la famille. Pourtant, malgré d’importants investissements, un local commercial sur cinq affiche toujours une pancarte « à louer ». Selon les élus, c’est maintenant aux commerçants de se «prendre en main».

À ce jour, le noyau commercial du Vieux-Saint-Laurent compte 200 locaux commerciaux et près de 150 bureaux. Selon les chiffres de l’arrondissement, 20% d’entre eux sont actuellement vacants. Pire, selon l’Association des marchands de Décarie, la plupart des nouveaux commerçants quittent après six mois.
À l’automne 2007, l’arrondissement investi 4 M$ pour réaménager le boulevard Décarie, mais les retombées économiques prévues se font toujours attendre.

«Nous avons fait beaucoup d’efforts pour assurer nos responsabilités, maintenant c’est aux commerçants d’améliorer leur offre de service et de profiter de ce que nous avons mis en place», explique le maire de l’arrondissement, Alan De Sousa.

«Les commerçants doivent de se prendre en main », souligne Aref Salem, conseiller d’arrondissement.

«Le désir de l’arrondissement a toujours été que les commerçants s’unissent sous une Société de développement commerciale (SDC), mais le projet n’a jamais vu le jour », explique le responsable des communications à l’arrondissement, Paul Lanctot.

Des commerçants qui tentent de s’organiser
«Nous comprenons que ça prend une structure comme une SDC, mais c’est très difficile de convaincre les commerçants dans le contexte économique actuel», explique Loan Do, propriétaire de la Brasserie L’Unique.

Une dizaine de gens d’affaires du boulevard Décarie rencontrés lors de la soirée de lancement du site Web de l’association des marchands ont affirmé à TC Media avoir toujours désiré la création d’une SDC, mais que leurs tentatives n’ont jamais porté ses fruits puisqu’ils n’ont jamais réussi à récolter les 70% d’appuis nécessaires.

«Certains marchands ont de la difficulté à payer leur loyer, alors ils ne veulent pas payer les frais supplémentaires obligatoires pour financer une SDC, d’autant plus qu’on ne peut pas les assurer d’un résultat», explique Tom Vriniotis, propriétaire du Décarie Hot-Dog.

«50% des commerçants sont ici depuis plus de 20 ans, mais l’autre moitié change à tous les six mois», renchérit Mme Do.
Dans ce contexte, il est difficile de rallier les commerçants.

Une nouvelle option
Pour pallier ce problème, Berg Merdjanian, dédie tous ses temps libres à l’Association des marchands de Décarie, dont il est le président.

«Mis en place par des bénévoles, c’est une alternative à la SDC », explique-t-il.

L’association, dont le financement est facultatif, est la seule sur le territoire de Saint-Laurent et regroupe près d’une cinquantaine de commerçants.

Le peu de ressources monétaires dont ils disposent, force ses bénévoles à travailler dur pour assurer la pérennité de l’association.

D’importants investissements

Le tronçon du boulevard Décarie situé entre le boulevard de la Côte-Vertu et la rue du Collège a complètement changé depuis 2007

«Nous avons élargi les trottoirs, nous avons ajouté de nombreux espaces verts et avec le programme PRAM commerce, nous donnions jusqu’à 37 000$ pour que les commerçants puissent changer leur façade, question de créer une cohérence entre les différents commerces », explique le maire De Sousa.

«Des activités prennent aussi place au parc Beaudet, question de faire connaitre les commerces du coin», renchérit-il.
Ceci étant, l’arrondissement insiste sur le fait que c’est aux commerçants de s’approprier le boulevard Décarie.

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