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Les syndiqués de Sacré-Cœur manifestent

Photo: Vanessa Limoges /TC Media

Arrivés «au point de rupture», les employés du CSSS Bordeaux-Cartierville-St-Laurent et de l’Hôpital Sacré-Cœur se sont rassemblés devant les bureaux du député provincial, Jean-Marc Fournier, vendredi midi, pour dénoncer «les énormes impacts», qu’ont eu les 10M$ de compressions des dernières années.

Quelque 100 employés ont bravé la pluie pour brandir drapeaux et pancartes aux abords du boulevard Henri-Bourassa vendredi. «Ils démolissent nos services, on résiste», pouvait-on lire sur les pancartes qui se glissaient entre les nombreux drapeaux bleus de l’APTS, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux.

Représentants syndicaux, psychologues, travailleurs sociaux, tous portaient le même message: l’urgence de réinvestir dans le système de santé.

Un entretien avec le député Fournier
Les responsables syndicaux qui se sont entretenus avec Jean-Marc Fournier vendredi lui ont exprimé leur ressentiment face à la gestion par statistiques, «qui ne fonctionne pas».

Ce «système d’optimisation des services» occasionne une réelle surcharge de travail et selon Daniel Dubé, responsable politique pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), «la loi 10 ne fera qu’empirer la situation».

Lors de la rencontre de vendredi, Daniel Dubé, Guillaume Chouinard, représentant syndical pour l’hôpital Sacré-Coeur, et Lydia Tremblay, présidente du Syndicat du CSSS Bordeaux-Cartierville-St-Laurent voulaient faire comprendre au député de Saint-Laurent que «ce sont les employés qui tiennent actuellement le réseau à bout de bras».

Selon les représentants syndicaux, le budget 2015 imposera de nouvelles coupes, «alors qu’il n’y a plus d’espace pour le faire».

Un réseau dysfonctionnel
Depuis cinq ans, le CSSS Bordeaux-Cartierville-St-Laurent a essuyé des coupes de 8M$ et prévoit devoir couper 5M$ de plus cette année. De son côté, depuis 2013, l’Hôpital Sacré-Cœur s’est vue retirer près de 13M$.

Lydia Tremblay, présidente du Syndicat du CSSS Bordeaux-Cartierville-St-Laurent explique que le CSSS est en fait devenu «un centre de santé et d’urgence», puisque les demandes sont trop nombreuses comparativement aux ressources que les employés possèdent pour y répondre.

«Nous sommes ici aujourd’hui, pour que l’on redonne les moyens au système de santé de faire autre chose que d’éteindre des feux. Le système doit non seulement traiter, mais aussi pouvoir faire de la prévention», explique une psychologue du CIUSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Selon les deux responsables syndicaux, «c’est à coup de millions qu’il faut réinvestir dans le système».

Le député Jean-Marc Fournier était dans l’impossibilité de commenter au moment d’écrire ces lignes.

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