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Agrile: Saint-Laurent n’agira pas par la contrainte

Photo: Collaboration spéciale

Les nouvelles mesures de lutte contre l’agrile du frêne de la Ville-centre seront un «outil de réserve» pour l’arrondissement de Saint-Laurent, déjà proactif depuis plusieurs années selon le maire, Alan de Sousa.

Montréal veut dédier une enveloppe de 1 M$ pour le traitement au pesticide des frênes privés, ce qui représente un rabais d’environ la moitié du coût pour chacun des propriétaires. L’exonération des frais de permis d’abattage est également prévue.

L’aide financière annoncée par la Ville-centre s’ajoutera aux mesures déjà en place dans l’arrondissement Saint-Laurent. «C’est un travail de collaboration, parce que la menace n’a pas de frontière», précise Alan De Sousa.

Le maire ne croit cependant pas qu’il sera nécessaire d’aller jusqu’à imposer des amendes aux propriétaires récalcitrants, qui refuseront de traiter ou d’éliminer un frêne malade. «C’est un outil de réserve, mais on préfère passer par la sensibilisation».

Le nouveau règlement mis de l’avant par la Ville-centre viendra toutefois donner aux cols bleus, qui ont déjà développé une certaine expertise d’identification des frênes autant publics que privés ainsi que des effets de l’agrile, un pouvoir d’intervention lorsque nécessaire.

L’an dernier, 584 avis de ont été distribués à Saint-Laurent, 167 pour l’institutionnel et de 417 pour le résidentiel.

Prévention efficace
Le territoire de Saint-Laurent a été somme toute épargné par l’insecte ravageur comparativement aux arrondissements voisins, notamment grâce à des mesures préventives efficaces, mises sur pied dès 2010. À la suite d’un inventaire exhaustif où chaque arbre a été géoréférencé et identifié, les quelque 2300 frênes recensés, soit 10% des arbres publics, ont pu recevoir un traitement de biopesticide au TreeAzin.

«On a voulu privilégier une approche différente, plus agressive. Il fallait frapper tôt et frapper fort pour protéger le plus longtemps possible nos arbres», explique Alan De Sousa. Les efforts déployés et les investissements d’environ 250 000$ ont porté fruit puisque seulement 30 arbres ont été abattus depuis 2012.

Citoyens sensibilisés
Dans le but de combattre efficacement l’infestation de l’agrile, une vaste opération de sensibilisation a été lancée auprès des propriétaires de frênes privés.

En plus de séances d’information avec différents experts, les résidents peuvent bénéficier d’un tarif préférentiel avec le fournisseur officiel d’insecticide de l’arrondissement. Le coût du traitement est estimé selon le diamètre à hauteur de poitrine du tronc, et peut varier entre 238 et 500$.

L’an dernier, il y a eu environ 200 demandes de soumissions, mais seulement 70 propriétaires se sont prévalus du service, les autres ayant choisi de faire affaires avec la concurrence.

Par ailleurs, les citoyens peuvent également se procurer un permis d’abattage à rabais, lorsque lié à l’agrile du frêne. L’an dernier, 24 arbres infectés ont été abattus et 6 en 2013.

«Nous avons su développer année après année une culture d’appréciation des arbres, souligne M. De Sousa. Nos citoyens sont solidaires parce que cela a un impact direct sur leur qualité de vie, autant pour eux que leur voisinage».

Combattre l’agrile
La période recommandée pour assurer l’efficacité du traitement est entre le 1er juin et le 31 août. Ayant fait déjà fait ses preuves dans le cadre de plusieurs études, le traitement préventif au TreeAzin doit être répété tous les deux ans.

Seul un expert pour vérifier si les signes de dépérissements d’un arbre sont dus à l’agrile, et si les dommages sont irréversibles. Un frêne dont 30% des branches sont atteintes est généralement considéré comme trop attaqué pour être sauvé.

La période d’abattage se situe entre le 1er octobre et le 15 mars afin d’éviter de propager l’agrile.

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