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Saint-Laurent se prépare à accueillir les Syriens

Photo: Collaboration spéciale/OXFAM Québec

En prévision de l’arrivée de 25 000 réfugiés syriens au Canada d’ici le 1er janvier, comme confirmé par le premier ministre Justin Trudeau ce week-end, Saint-Laurent s’organise pour les accueillir dans les meilleures conditions.

Le député et nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, lance un appel à la solidarité. «J’invite les Laurentiens à se mobiliser très vite et faire preuve de générosité pour toutes les familles qui cherchent un refuge chez nous».

En poste dans ses nouvelles fonctions depuis à peine deux semaines, il assure que son cabinet travaille à trouver des solutions concrètes, que ce soit de l’ordre logistique ou budgétaire. «Nous allons apporter notre contribution pour que ces personnes puissent fêter Noël à nos côtés».

Plusieurs organismes et associations, dont le Centre d’appui aux communautés immigrantes (CACI) et la Fondation Alex Manoogian, prennent en charge et viennent en aide à une vingtaine de syriens par mois depuis déjà plus d’un an, faisant de Saint-Laurent un des arrondissements où on compte le plus de réfugiés.

Écoles
Aujourd’hui, il existe une vingtaine de classes d’accueils sur tout le territoire de Saint-Laurent. La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) prévoit en ajouter prochainement.

«Nous ne savons pas encore combien d’enfants arriveront. Aucun chiffre ne nous a été communiqué. Mais avant la fin de l’année, nous avons prévu agrandir trois écoles pour pouvoir scolariser tout le monde», assure la présidente, Diane Lamarche-Venne.

Si les prochains travaux de l’école Henri-Beaulieu sont en pourparlers, ceux des écoles du Bois-de-Liesse et des Laurentides sont déjà en cours.

À Bois-de-Liesse, deux maternelles et 12 classes supplémentaires seront ajoutées pour la rentrée 2016. À Laurentides, 4,9 M$ sont investis pour ajouter 12 classes et un gymnase dès septembre.

La CSMB est déjà bien outillée pour aider les enfants issus de familles de réfugiés. En plus d’une équipe de professionnels comme des psychologues, psychiatres et orthophonistes qui sont disponibles pour guérir certains traumatismes, les enseignants aident aussi les enfants à s’intégrer.

«On voit des miracles, certains en quelques mois font des progrès incroyables et parle très bien notre langue. Cela peut aller très vite», assure Mme Lamarche-Venne.

Centre de recherche
Depuis 2012, la commission scolaire s’est dotée d’un Centre de recherche d’intervention pédagogique en contexte de diversité (CIPCD) qui étudie, en collaboration avec notamment l’Université de Montréal, le CLSC et le ministère de l’Immigration, l’éducation, la santé et l’insertion, dans le but de trouver des méthodes d’enseignement adaptées pour favoriser l’apprentissage des nouveaux arrivants.

À la CSMB, 61 % de ses 53 000 élèves n’ont pas le français comme langue maternelle. «Il peut être parfois difficile pour un nouveau diplômé d’enseigner sans connaître la réalité parfois atroce des enfants ayant vécu dans un pays en guerre qui en plus, ne parlent pas la même langue. C’est tout le système éducatif des futurs enseignants qu’il faut revoir et c’est dans ce sens que le centre de recherche mène ses études».

Entre temps, la CSMB est en attente d’enfants syriens parrainés divers organismes, églises et familles depuis ce printemps. S’ajouteront les enfants attendus d’ici deux mois, cette fois parrainés par le gouvernement canadien.

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