Soutenez

Mega Bloks: Des jouets 100% québécois

L'usine Méga block de l'arrondissement de Saint-Laurent. Photo: Isabelle Bergeron

Quand on entre chez Méga Bloks, un palais du dessin animé «Monster High» construit tout en blocs de plastique, trône à côté de la réception. Le ton est donné, c’est l’entrée du paradis des jouets qui se trouve depuis 50 ans sur la rue Hickmore, à Saint-Laurent.

Les briques sont 100% québécoises. Elles sont imaginées, réalisées, fabriquées et emballées par quelque 1000 employés du siège social de 800 000 pieds carrés, soit l’équivalent d’une quinzaine de terrains de football. Il s’agit de l’une des plus grandes usines de jouets en Amérique du Nord.

L’ère de fabrication compte 80 énormes machines de moulage qui fonctionnent 24 heures sur 24, à longueur d’année. De gros bacs déversent la résine et le colorant pour qu’ils soient mélangés et fondus. Il faut compter à peine 8 secondes pour qu’une brique sorte des presses.

Tous les jours, 7 millions de blocs sont produits à l’usine.

Figurines
Mega Bloks, maintenant propriété de Mattel depuis 2014, fabrique aussi entre autres les petites voitures Hot Wheels, les Barbie, les univers de Bob l’Éponge, des Minions tout comme le jeu vidéo «Call of Duty».

Chacune des figurines est conçue par une équipe d’une soixantaine de designers qui travaillent dans un bureau à aire ouverte rempli de jouets. C’est par ordinateur qu’Isabelle, une graphiste 3D, sculpte ces personnages.

«C’est fait avec un stylet. Ça donne l’impression de sculpter la glaise. On peut ainsi travailler sur des détails comme les traits de visage ou les plis de vêtements», explique-t-elle.

Le dessin prend forme dans une imprimante 3D. La finition minutieuse à la main est assurée par les maquettistes dans un autre atelier.

Il se produit quelque 3 500 figurines artisanales par année.

Les trois jouets les plus populaires cette année sous le sapin risquent d’être le classique sac de blocs de construction, le wagon ramasseur et la ferme en folie, qui peut s’assembler autant au sol qu’en hauteur.

L’innovation reste l’élément le plus stratégique de la multinationale puisque près de la moitié de ses ventes annuelles sont générées par de nouveaux jouets.

 

Historique
Mega Bloks est fondée en 1967 par le couple québécois Rita et Victor Bertrand. L’entreprise familiale s’appelle alors Ritvik Toys. Au départ, ils imaginent des grosses briques encastrables, un jeu ludique pour développer la motricité et l’éveil des enfants.

Devant leur immense succès, ils innovent dix ans plus tard en confectionnant des briques de taille moyenne. En 1991, des briques de tailles plus petites font leur apparition pour faire compétition à celle de la société danoise Lego.

La force du jouet, c’est que chaque pièce s’imbrique l’une dans l’autre, malgré leur tailles différentes. «Nous maximisons la réutilisation, même nos figurines peuvent s’assembler. Cela aide à l’imagination de l’enfant», explique le designer, Richard Martin.

La compagnie prendra le nom de son jouet principal en 2002 et deviendra Mega Brands en 2006, diversifiant sa ligne de produits avec de la papeterie et des jeux d’activités.

Si Mega Brands réalise actuellement 65 % de ses revenus en Amérique du Nord, c’est le marché chinois, avec ses 300 millions d’enfants, qui risque de générer le plus de profit. L’entreprise vise d’ailleurs de tripler ses revenus dans les pays émergents du BRICS d’ici 2016.

 

Mega Blocks en chiffre

Production                         7 millions blocs/jour

Temps de moulage        8 sec.

Usine                                    800 000 pi²

Employés                           1000 à St-Laurent

Distribution                       plus de 100 pays

Fondation                          1967

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.