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Intégrer les réfugiés syriens une activité à la fois

Activité d'accueil des familles des réfugiés syiens à l'école Enfants-du-Monde, au 2915, rue Marcel, à Saint-Laurent, Montréal, QC, le 2 juin 2016. Photo: Félix O. J. Fournier/TC Media


L’école Enfants-du-Monde, qui a accueilli le plus de réfugiés syriens cette année à Saint-Laurent, organisait pour la première fois une activité d’intégration pour les nouveaux arrivants et leurs parents le 2 juin. Avec l’ouverture de quatre nouvelles classes d’accueil, la direction voulait enfin leur permettre de tous se rencontrer.

«Cette soirée était vraiment un des moments les plus incroyables de l’année, tout comme l’ouverture des classes d’accueil a été un point marquant pour Enfants-du-Monde, avec son rôle actif auprès des réfugiés», souligne la directrice, Magalie Michaud.

L’école primaire de la rue Marcel, qui reçoit 425 élèves, compte huit classes d’accueil, soit quelque 150 élèves, issus d’un vaste territoire allant jusqu’au quartier Chameran.

«On est allé chercher les familles en autobus scolaires pour ce souper d’accueil, explique la directrice. Ça leur permet de briser l’isolement et de rencontrer d’autres familles qui parlent la même langue qu’eux.»

Grâce à son équipe de professeurs, Enfants-du-Monde est devenue un point de service pour les réfugiés syriens.

«Je trouve qu’on porte bien notre nom, nous en sommes fiers. D’avoir ces enfants-là de différentes nationalités, ça fait un bel équilibre dans notre école», reconnaît Mme Michaud.

Jardin des langues
Pour cultiver cette diversité, les enfants ont confectionné des fleurs en papier sur lesquelles ils ont écrit avec leurs parents des messages sur leur identité.

«Mes élèves faisaient la traduction pour leurs parents qui ne parlent pas le français. C’était extraordinaire, parce que j’ai vu que ça avait un impact sur l’estime de soi du jeune», confie l’enseignante Megan Christel Panopio, qui compte des enfants, principalement syriens, de 7 à 11 ans dans sa classe.

L’entraide caractérise d’ailleurs sa classe, la dernière à avoir été ouverte. Les élèves sont arrivés un après l’autre durant l’année, et les plus anciens n’hésitent pas à aider les nouveaux.

«Les parents m’ont remercié pour le travail que j’ai fait, j’ai trouvé cela super touchant, ce n’est pas quelque chose qui arrive souvent. Ils sont très heureux de voir le progrès de leurs enfants», ajoute Mme Panopio.

En plus de faire la connaissance des enseignants et des autres enfants, les parents ont pu rencontrer plusieurs organismes, notamment d’aide aux devoirs, de francisation ou familiaux.

Une collecte de livres, effectuée par l’école Émile-Nelligan, à Kirkland, a permis aux élèves des classes d’accueil de repartir avec quelques exemplaires en français.

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