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Miville Boudreault craint l’abolition des élections scolaires

Photo: Archives TC Média

Surpris et contrarié. Voilà la réaction du président de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ), Miville Boudreault, face aux déclarations du ministre de l’Éducation, François Blais, concernant la mise en place d’une nouvelle structure pour remplacer les élus scolaires.

«J’ai été très étonné d’entendre ces déclarations dans les médias, confie le président. Je considère que ce n’est pas une façon de traiter des commissaires qui ont été élus démocratiquement et qui méritent un peu de considération.»

M. Boudreault, qui a été élu en tant que président au mois de novembre dernier, reproche au ministre d’envoyer un message contradictoire à la population.

«Selon le ministre, nous ne sommes pas démocratiquement légitimes pour diriger les commissions scolaires, mais en même temps, nous le sommes pour appliquer les compressions budgétaires imposées par son gouvernement. J’admets que j’ai un peu de difficulté à cerner les intentions de M. Blais», signale le président.

L’élu qui est présentement en tournée des établissements scolaires de son territoire, dénonce la position «anti-démocratique» du ministre.

«Les citoyens m’ont élu en fonction des politiques que j’ai proposé lors de ma campagne l’année dernière. Je suis à la tête de la CSPÎ parce que les gens veulent que je sois là, parce qu’ils considèrent que je fais un bon travail et ils peuvent, s’ils le souhaitent, me changer lors des prochaines élections s’ils considèrent que je ne fais plus la job, dit-il. Ce ne sera pas la même chose s’il s’agit de quelqu’un qui est tout simplement nommé.»

D’ailleurs, M. Boudreault s’est dit préoccupé par les répercussions qui pourraient avoir lieu sur les commissions scolaires si les élections scolaires étaient abolies.

«À la CSPÎ nous sommes rigoureux, et très proactifs au niveau des dossiers qui nous tiennent à cœur comme le décrochage scolaire. Nous avons une expertise dans notre territoire et il est possible qu’on perde en autonomie si les commissaires sont nommés par le gouvernement directement.»

Il rappelle que pour l’instant, rien n’est officiel et se dit à l’attente d’une communication plus formelle de la part du ministre.

«Pour le moment, il est très difficile de commenter un projet dont nous ne connaissons pas toute l’ampleur. Nous ne savons pas ce que le ministre Blais a en tête, alors ce sera quelque chose à suivre de près d’ici les prochains mois», confie M. Boudreault.

Contrer le bas taux de participation
Le président Boudreault, qui est très conscient du problème soulevé par le gouvernement en ce qui attrait au bas taux de participation des dernières élections scolaires, soutient qu’il est toujours possible de trouver des solutions, avant de penser à les abolir.

«Il y a quelques années, quelqu’un avait proposé qu’on tienne simultanément les élections scolaires et les élections municipales, dit-il. Ça coûterait moins cher et ça encouragerait les citoyens à voter davantage car ils n’auraient qu’à se déplacer une seule fois, mais pour une raison que j’ignore, ça n’a jamais été accepté. Pourtant, je pense que ça serait une solution à envisager.»

 

 

 

 

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