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CSPÎ: première journée de classe, première manifestation d’enseignants

Photo: Photo TC Media - Jean-Marc Gilbert

Les enseignants de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île n’ont pas perdu de temps pour faire entendre leurs revendications, en cette rentrée scolaire. Plus de 200 d’entre eux se sont rassemblés pour manifester, jeudi soir, à Montréal-Nord.

Ils ont choisi de se rendre à l’intersection très achalandée des boulevards Henri-Bourassa et Pie-IX, directement pendant l’heure de pointe du retour à la maison, soit de 16h à 18h.

«Nous voulons marquer le début de l’année scolaire et le début de la mobilisation. On ne lâchera pas», promet Serafino Fabrizi, vice-président à la mobilisation au syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPÎ).

Pancartes à la main, les enseignants invitaient les automobilistes qui traversaient l’intersection à klaxonner en signe d’appui. Des tracts ont aussi été remis aux premiers automobilistes croisés. Lorsque les feux de circulation pour piétons tournaient au vert, bon nombre d’enseignants en profitaient pour traverser la rue, question d’être encore plus visibles.

Selon M. Fabrizi, les parents d’élèves appuient de plus en plus les enseignants dans leur lutte.

«J’ai reçu beaucoup d’appels de parents depuis le printemps. Je m’attendais à me faire critiquer. Mais non! Ils demandaient plutôt où se tenait la prochaine manifestation pour pouvoir se joindre à nous.»

«Une catastrophe»
À son avis, les différentes compressions budgétaires ont des impacts sur les enseignants, qui doivent notamment gérer des «classes surchargées», ce qui affecte la «qualité de l’enseignement» et compromet la «réussite éducative».

«Si le gouvernement impose tout ce qu’il y a sur la table présentement, attendez-vous à une catastrophe», prévient le vice-président du SEPÎ.
Les enseignants présents à la manifestation étaient, sans surprise, du même avis.

«Je crois en l’école publique et j’ai l’impression que le gouvernement n’y croit pas», tranche Karine Hébert, enseignante à l’école Victor-Lavigne.

«C’est aussi pour nos conditions de travail. Certains se sont battus avant nous, donc nous voulons conserver nos acquis», ajoute Sophie Stuart, enseignante à l’école Alphonse-Pesant.

Le ministre Blais réagit
Appelé à commenter les différentes actions des enseignants de la province en cette période de rentrée scolaire, le ministre de l’Éducation, François Blais, a dit que les enseignants ont le droit de manifester, pourvu que cela n’affecte pas l’enseignement.

Il se dit aussi confiant d’en venir à un accord, éventuellement.

«Je suis certain qu’on peut arriver à une entente très convenable avec les enseignants, qui comprennent, comme la majorité de la population, la situation», a-t-il dit, lors d’un point de presse.

Le SEPÎ représente 3200 enseignants, du niveau préscolaire à secondaire, ainsi qu’à l’éducation aux adultes et à la formation professionnelle.

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