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Briser la barrière de la langue pour protéger les aînés

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Dans le cadre de son plan d’action de lutte contre la maltraitance envers les aînés, le ministère de la Famille a lancé une série de pièces de théâtre non verbales afin d’aller rejoindre les communautés allophones.

Alors que de nombreux outils et services sont offerts aux populations francophone et anglophone, les Allophones sont peu rejoints par les organismes, déplore Louise Buzit-Beaulieu, coordonnatrice nationale en matière de lutte contre la maltraitance envers les aînés des communautés culturelles.

«Ils restent souvent à la maison. Ils sont vulnérables et isolés alors nous avons de la difficulté à les rejoindre», indique Mme Buzit-Beaulieu.

Étant donné que la maltraitance «est partout et touche toutes les communautés», il fallait trouver un projet qui permettrait d’atteindre directement cette tranche de la population qui ne parle ni français ni anglais.

«Nous devons rejoindre la communauté allophone. C’est une priorité» -Louise Buzit-Beaulieu

La traduction de documentation étant «dispendieuse», Mme Buzit-Beaulieu a privilégié une pièce de théâtre interactive.

À l’aide de sketchs muets, des acteurs mettent en scène des situations d’abus et de maltraitance chez des aînés. Par la suite, des discussions dans la langue d’origine des spectateurs sont lancées pour identifier les comportements nocifs et les solutions à envisager. Les spectateurs peuvent même entrer dans la pièce et jouer la façon qu’ils auraient réagi dans ce contexte.

«Nous avons eu un bon taux de participation. Une quarantaine de personnes assistent à la pièce et elles s’expriment beaucoup par la suite. C’est très significatif! Ça nous prouve qu’il est important de faire ce projet, que les gens ont besoin de parler», souligne Mme Buzit-Beaulieu.

Une quinzaine de pièces sera présentée jusqu’en avril 2018 au Québec. Deux d’entre elles ont déjà eu lieu à Saint-Léonard, une première en espagnol et la seconde en italien. Même si le projet devrait prendre fin au cours de la prochaine année, il n’est pas impossible qu’il se poursuive si le financement est renouvelé.

«Nous sommes allés à Saint-Léonard, mais nous pourrions y retourner une autre fois, mais cette fois-ci en offrant la pièce dans une autre langue, comme l’arabe», informe Mme Buzit-Beaulieu, qui croit que 10 nouvelles présentations sont nécessaires dans la province, dont six dans le grand Montréal.

La pièce est offerte dans six langues soit l’arable, le créole, l’espagnol, l’italien, le mandarin et l’arménien.

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