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InterÂge grandit à Saint-Léonard

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Le programme InterÂge de Saint-Léonard continue de grandir. 10 ans après son lancement à l’école Wilfrid-Bastien, une deuxième école primaire ainsi qu’un deuxième organisme du quartier ont embarqué dans l’aventure.

À Saint-Léonard, 20% de la population est âgée de plus de 65 ans et la même proportion est âgée de moins de 15 ans. Toutefois, les échanges entre ces deux clientèles se font rares.

«Les grands-parents de nombreux enfants vivent à l’étranger et les petits-enfants de plusieurs aînés vivent loin de chez eux», indique Nicole Pedneault, coordonnatrice des bénévoles et intervenante au Centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard, qui participe au projet depuis les débuts.

Afin de créer des liens entre ces deux générations, Pierre Poulin, enseignant à l’école Wilfrid-Bastien, et Johanne Pitt du centre des aînés ont lancé le programme InterÂge où des écoliers partagent leur connaissance en informatique à des aînés.

Roua et son confrère Madil aident leur amie aînée à se débrouiller avec son ordinateur.

«Je suis de la vieille école et je ne suis vraiment pas à jour avec l’informatique. Je voulais apprendre. J’aime beaucoup ça avec les jeunes. Ils sont très fins et j’ai fait de belles connaissances. Ça m’a permis de me mettre à jour sur plusieurs niveaux et pas seulement sur l’ordinateur», indique Francine Aubin, une participante du projet InterÂge.

Une deuxième vague
Devant le succès du programme, l’école La dauversière ainsi que le Carrefour des femmes de Saint-Léonard ont pris part au projet l’automne dernier. Pour une question de logistique et de proximité, l’école Wilfrid-Bastien a été jumelée au Carrefour et l’école La dauversière au centre des aînés.

«Depuis que nous avons déménagé au 5555, rue Jean-Talon, nous voulons mettre en place une activité avec La dauversière. Ce sont nos voisins, nous partageons la cour alors pourquoi ne pas faire des activités ensemble», souligne Mme Pedneault.

«Ça permet de créer un contact significatif, un lien d’appartenance. Ils sont contents de se voir», dit avec le sourire, Hélène Verreault, enseignante à l’école La dauversière qui s’occupe du programme avec l’aide de José-Ann Larone et Marie-Andrée Houde, deux autres enseignantes de l’école primaire.

Pour le Carrefour des femmes de Saint-Léonard, c’était le moyen idéal pour faire une activité intergénérationnelle.

Catherine et Hamed enseignent l’informatique à Marcel.

«C’est une cause qui me tient à cœur. Construire une relation entre des jeunes et des aînés en passant par la technologie est un bon prétexte pour tisser des liens», fait valoir Isabelle Renaud, coordonnatrice des activités au Carrefour, qui a baptisé le projet ApprentissÂge auprès de sa clientèle.

En plus des ateliers où les aînés reçoivent un enseignement individuel et personnalisé sur différentes technologies, les écoliers de Wilfrid-Bastien vont mettre en place un projet final avec leur aîné jumelé.

«Nous avons Nathalia et Jessica qui vont faire un projet de couture, car c’était le métier que l’aînée faisait dans sa vie professionnelle. Nous allons également avoir une présentation sur l’expo 67», énumère Mme Renaud.

Les sessions qui s’étalent sur une dizaine de semaines se termineront en mai prochain. Pour le centre des aînés et le carrefour, la demande est présente pour poursuivre en septembre prochain avec une autre cohorte.

Ce qu’ils aiment du projet

  • «Cette activité nous fait gagner beaucoup d’autonomie, ça nous fait grandir. C’est un privilège de pouvoir enseigner à des gens plus grand que nous, surtout à notre âge. Ça fait du bien de voir la joie sur leur visage. On a des conversations, ils nous montrent leurs photos et leur famille. C’est toujours une bonne journée quand on vient à InterÂge», Roua, écolière de cinquième année à La Dauversière.
  • «J’aime beaucoup le projet. J’aime enseigner de nouvelles connaissances à des personnes. Je m’attache à elles. On s’envoie des courriels et on s’encourage. C’est cool», Catherine, élève de cinquième année à La Dauversière.
  • «C’est vraiment bien. J’aime aider les gens. Quand je viens à l’activité, ça améliore ma journée. Ça me donne le sourire et ça fait que je me sens heureux. C’est vraiment le fun», Wassim, élève de cinquième année à La Dauversière.

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