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Plus de trois électeurs sur quatre ont choisi Filomena Rotiroti

Par Frédérique Charest

Filomena Rotiroti a de nouveau obtenu la confiance des électeurs de Jeanne-Mance – Viger. C’est la troisième fois en six ans que la candidate libérale remporte ses élections. Après 18 mois passés sur les bancs de l’opposition, elle retrouve un siège au sein d’un gouvernement majoritaire.

Mme Rotiroti a nettement eu le dessus sur ses adversaires en récoltant plus de 77 % des suffrages.

Entourée d’une quarantaine d’amis, de bénévoles et de membres de sa famille, Mme Rotiroti était rivée à l’écran de télévision à partir de 20 h. Le suspense n’a toutefois pas duré très longtemps puisque sa victoire a été confirmée peu de temps après la fermeture des bureaux de vote.

« Je suis très heureuse de la confiance que m’accordent les électeurs en me donnant un troisième mandat. Je suis très fière », a déclaré la députée quelques instants après sa victoire.

Sa victoire est encore plus convaincante qu’aux dernières élections; son taux d’appui a bondi de plus de 10 points de pourcentage par rapport aux résultats de 2012.

Sa plus proche rivale, Joanie Harnois, candidate du Parti québécois, a obtenu 9,5 % des voix.

Priorités

Lors de sa campagne, Mme Rotiroti avait souligné que le prolongement de la ligne bleue du métro serait l’une de ses priorités lors d’un éventuel troisième mandat.

« Je vais continuer à travailler avec les différents paliers gouvernementaux pour m’occuper de nos aînés, de nos jeunes. On va s’assurer de revitaliser notre parc industriel. On va continuer le travail qu’on a commencé il y a six ans, » a-t-elle affirmé.

Élue pour la première fois en 2008, Mme Rotiroti a d’abord occupé les postes de présidente de séance et d’adjointe parlementaire à la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles. Au début de son deuxième mandat, elle a été désignée porte-parole de l’opposition officielle en matière d’immigration et de reconnaissance des compétences.

Gouvernement majoritaire

En début de soirée, Mme Rotiroti s’est dite sûre de voir élire un gouvernement libéral majoritaire. Elle s’attendait, par contre, a une majorité serrée, de deux ou trois sièges. Or, au fur et à mesure que les résultats s’affichaient à la télévision, il est devenu apparent qu’elle avait sous-estimé la vague rouge.

Alors que cela était inespéré il y a un peu plus d’un mois, le PLQ occupera 70 sièges à l’Assemblée nationale.

« Je suis très, très contente. Je pense que Philippe Couillard a fait une très belle campagne. Ça témoigne du fait que les Québécois lui ont fait confiance. C’est sûr que les débats ont été des tournants, mais je pense qu’il a été au-dessus de la mêlée en expliquant aux citoyens ce qu’il veut faire pour le Québec. »

Pourtant, en début de campagne, le Parti québécois semblait avoir le vent dans les voiles. Trente-trois jours plus tard, c’est la débandade. Au moment de mettre sous presse, le parti fondé par René Lévesque ne récoltait qu’un peu plus de 25 % des suffrages, l’un des pires scores de son histoire.

Comment expliquer cette défaite historique? Mme Rotiroti a souligné entre autres le poing en l’air de Pierre Karl Péladeau.

« C’est sûr que ç’a été un moment important. Il a mis sur la table la question référendaire qui a fait peur à beaucoup de monde. Je pense que les gens ont exprimé très clairement qu’ils n’en veulent pas de référendum. Ç’a été un enjeu dans la campagne, c’est évident. »

Fort de sa majorité, le chef libéral devra bientôt choisir son conseil des ministres. Mme Rotiroti n’a pas voulu émettre d’hypothèse quant à sa place dans le gouvernement.

« Ça va être à M. Couillard de décider. Mais je peux dire que je suis très fière d’être la députée de Saint-Léonard, de Jeanne-Mance – Viger. »

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