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Une bibliothèque à hauteur d’enfant

Privés de bibliothèque pendant un an et demi, les élèves de l’école primaire Alphonse-Pesant inauguraient, le mercredi 1er mai, leur tout nouveau local, un espace de culture et de discussion. Les bibliothèques silencieuses sont chose du passé.

« Une bibliothèque, c’est le centre nerveux d’une école, affirme le directeur de l’établissement, Martin Roussel. C’est plus qu’un endroit pour emprunter des livres. »

En raison de la hausse de la clientèle scolaire dans le quartier, le local a dû être transformé en salle de classe durant les travaux d’agrandissement. « Notre priorité était de desservir la clientèle », avance M. Roussel.

Inaugurée en présence des directeurs de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’île (CSPÎ) et de l’école, de parents-bénévoles et d’élèves, la nouvelle bibliothèque représente un investissement d’environ 20 000 $, selon le directeur du réseau Anjou-Saint-Léonard de la CSPÎ, Martin Duquette. De plus, le directeur général de la CSPÎ, Pierre Boulay, en a profité pour annoncer l’octroi de 2000 $ pour l’achat de livres.

Un lieu chaleureux

L’absence d’une salle pour la lecture dans l’école n’était pas sans attrister le directeur, un ancien enseignant de français. « Une bibliothèque, c’est l’accès à la culture, à l’information. Ça travaille la capacité à aller repérer l’information, à la filtrer. C’est aussi un espace d’échange. »

Brigitte Moreau, bibliothécaire à la CSPÎ, a travaillé pour que le lieu soit accueillant afin de faire aimer la lecture aux enfants. « Souvent, les bibliothèques scolaires ont des grandes tables de réfectoire. Ce ne sont pas des espaces nécessairement chaleureux. » Son but était donc de développer un lieu animé avec des espaces différenciés : des tables de travail pour permettre des discussions entre élèves, un coin lecture pourvu de fauteuils, des sections de livres selon l’âge. « Ce n’est plus un lieu silencieux, une bibliothèque! », image Mme Moreau.

Hors les murs

Les enfants de divers niveaux ont présenté quelques projets consistant à ramener la littérature à la maison. En maternelle, les petits avec leurs parents doivent trouver des rimes avec leur prénom et l’illustrer. En première année, ils empruntent deux livres par semaine, qu’ils peuvent lire à la maison, et font un suivi avec leur enseignant. En deuxième année, le sac d’histoires est très populaire auprès des élèves. Il contient un livre dont les pages présentent une traduction dans la langue d’origine de la famille. Divers accessoires en lien avec l’histoire l’accompagnent : un jeu de mémoire, des marionnettes, un animal en peluche. L’enseignant accorde aux enfants, à tour de rôle, le privilège de l’apporter à la maison.

Brigitte Moreau a l’intention d’engager de plus en plus la famille dans l’expérience de la lecture. « L’enfant pourrait par exemple amener un parent dans la bibliothèque pour qu’ils choisissent un livre ensemble. Il y a une expérience émotive autour d’un livre qui fait qu’on s’attache à la lecture. »

L’école Victor-Lavigne, située sur le boulevard Couture, doit aussi se priver de la moitié de sa bibliothèque durant un an, en raison de travaux.

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