L’abus et la maltraitance: au cœur des préoccupations

Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre de la part des différentes organisations du territoire à la suite du dévoilement de la démarche Municipalité amie des aînés (MADA).

La directrice générale du Centre des aînés du Réseau d’entraide de Saint-Léonard, Johanne Pitt, membre du comité de pilotage MADA, était visiblement fière du travail accompli.

«Les demandes de services ne cessent de s’accroître au fil des ans. Chez nous, seulement, nous desservons régulièrement 1000 personnes âgées à travers différents besoins. En trois ans, il s’agit d’une augmentation de 25 % par année et cette tendance devrait se maintenir, analyse-t-elle. Alors aujourd’hui, je suis fière de voir que plusieurs actions demandées depuis longtemps seront répondues prochainement comme le réaménagement de certaines intersections et la sécurité dans les rues.»

Au poste de quartier (PDQ) 42, la commandante en chef, Charline Bouffard, aussi membre du comité de pilotage MADA, soutient que le principal objectif de ses policiers au cours des prochains mois sera de contrer l’abus et la maltraitance chez les aînés.

«Les aînés sont souvent très timides au fait de dénoncer des actes d’abus et de maltraitance. Nous voulons donc aller les rencontrer là où ils se tiennent comme les centres de personnes âgés et les pratiques de bocce ou de pétanque. Nous voulons avoir une approche qui incitera davantage les aînés à dénoncer», a-t-elle exprimé au Progrès Saint-Léonard.

La sécurité dans les endroits publics comme les parcs demeure également une priorité.

«Je ne veux pas entendre qu’un aîné ne veut pas passer dans un parc à 20h le soir parce qu’il a des craintes que quelque chose lui arrive», insiste Mme Bouffard.

Rappelons que le 12 novembre dernier, le PDQ 42 lançait l’initiative «Café avec un policier» au Mc Donald’s, rue Jean-Talon Est. Pour Mme Bouffard, la décision d’embarquer dans cette aventure découle directement du désir d’aller rencontrer les aînés dans leur milieu.

Pour Mario Gagnon, directeur Famille-enfance-jeunesse et santé publique du CSSS de Saint-Léonard et Saint-Michel, le plan local MADA reflète une communauté active chez les aînés.
«Nous développons des environnements favorables qui permettent aux gens d’avoir un pouvoir sur leur santé, en toute sécurité», a-t-il reconnu.

Pour 2015, le CSSS de Saint-Léonard et de Saint-Michel compte être très actif au niveau de l’abus et la maltraitance et entend jouer un rôle important auprès de la Société de transport de Montréal (STM) pour les convaincre de la nécessité d’implanter une navette Or.

«Nous avons réussi à l’obtenir du côté de Saint-Michel et je suis sûre que le projet peut fonctionner aussi à Saint-Léonard. C’est un besoin qui peut répondre à beaucoup de monde», a-t-il soutenu.