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Métro de surface: Divergence d’opinions chez les élus léonardois

Photo: Archives TC Media

La construction d’un métro en surface ne fait visiblement pas l’unanimité chez les élus de Saint-Léonard. Si le maire Michel Bissonnet dit faire confiance à Denis Coderre dans ce dossier, le conseiller municipal Dominic Perri semble plus sceptique.

Invités à se prononcer sur ce sujet lors de la séance du conseil d’arrondissement du 2 février, les élus léonardois semblaient avoir des points de vue différents.

Le maire Michel Bissonnet a répondu d’emblée «faire totalement confiance au maire Coderre dans ce dossier».

«Je trouve que c’est une bonne chose qu’on prenne le temps d’analyser toutes les options possibles, a-t-il affirmé. On ne dit pas qu’on veut absolument un train de surface, on dit seulement que cela pourrait être une possibilité. On en est à l’étude de faisabilité, c’est bien qu’on explore en profondeur.»

Inquiets de voir l’échéancier s’allonger encore plus en raison de ces études, des représentants de la SDC Jean-Talon se sont présentés sur place, pour partager leurs craintes aux élus.

«On veut idéalement que tout cela soit fini d’ici 2021, a renchéri le maire Bissonnet. Comme je disais, il vaut mieux prendre la peine de bien comprendre les options possibles.»

Le maire de Saint-Léonard n’a toutefois pas changé d’idée par rapport à la pertinence du prolongement de la ligne bleue.

«L’est a besoin de son métro. Il nous le faut et nous l’aurons», a-t-il simplement conclu.

Inquiétude
Dominic Perri, conseiller de la Ville dans le district de Saint-Léonard-Ouest, semblait pour sa part plus frileux à l’idée de construire un métro en surface.

«Premièrement, je n’appelle pas cela un métro. C’est un train. Un métro, c’est souterrain et ça ne doit pas arrêter à tous les coins de rue pour laisser passer les voitures», évoque M. Perri.

Selon le conseiller, il faut bien réfléchir avant d’instaurer un train de surface sur la rue Jean-Talon.

«Ce qui me fait le plus peur, c’est que ce projet nuise à la circulation, soutient-il. Si le train devait passer sur Jean-Talon, on n’aurait plus qu’une seule voie pour circuler en voiture. La rue deviendrait donc à sens unique.»

M. Perri affirme que plusieurs citoyens ont déjà fait parvenir leurs craintes aux élus.

«On nous dit, entre autres, qu’un train scinderait Saint-Léonard en deux. L’autoroute 40 le fait déjà. Ce serait comme si on ajoutait une coupure de plus. Ça ne fait pas plaisir aux citoyens», continue-t-il.

Les vibrations que dégageraient le train ne feraient pas non plus plaisir aux Léonardois. «Je ne dis pas non d’emblée, mais je crois qu’il faut vraiment se pencher sur tout cela avant de prendre une décision. Oui, le coût serait moins élevé, mais en même temps, est-ce le bon choix, à long terme?», demande le conseiller.

La conseillère d’arrondissement Lili-Anne Tremblay, qui siège sur le Comité de développement de l’est de Montréal (CDEM), a pour sa part affirmé que le projet en était encore à sa phase préliminaire.

«Personne n’a dit que le métro passerait sur la rue Jean-Talon. On étudie encore. Il ne faut pas alerter les loups trop vite, quand même», lance-t-elle.
Le conseiller de la Ville Domenico Moschella et le conseiller d’arrondissement Mario Battista n’étaient pas présents à la séance du conseil. Il n’a pas été possible d’obtenir leurs commentaires, avant de mettre en ligne.

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