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Il n’y aura pas de garderie au Faubourg Jarry

Photo: TC Media - Marie-Pier Gagné

Les propriétaires du Faubourg Jarry ont finalement choisi de retirer le projet d’installer une garderie dans sa tour à condos située à quelques mètres de l’autoroute métropolitaine, «en raison d’une trop grande indignation citoyenne.»

«Nous avons récemment rencontré les résidents et bien que nous pensions qu’une garderie pouvait amener quelque chose de positif dans ce projet où nous voulons créer un milieu diversifié, cela s’est avéré tout le contraire», confirme Pierre-Jacques Lefaivre, vice-président au développement du Groupe Mach.

Le Progrès avait récemment rapporté que l’aménagement du Centre de la petite enfance (CPE) «Les crayons magiques» faisait rager les résidents des condos, qui refusaient catégoriquement de partager leur immeuble avec des enfants, notamment pour le bruit que la garderie engendrerait.

L’arrondissement de Saint-Léonard s’apprêtait en fait à prendre une décision sur ce dossier, le 6 juillet, lors de sa prochaine séance du conseil.

Il était prévu que les élus détermineraient, à ce moment-là, s’ils autoriseraient le changement de zonage, pour que le CPE puisse s’installer au deuxième étage de la tour à condos.

Le zonage permet actuellement l’usage commercial, mais exclut spécifiquement l’usage garderie.

Après la tenue d’une consultation publique qui n’avait pas été très bien reçue par les résidents, la prochaine étape était de procéder à un référendum.

«Nous savions très bien que la Ville n’irait pas jusqu’à faire un référendum si certains résidents s’opposaient à un tel dossier. La bataille était perdue d’avance. Nous avons donc retiré le projet», explique M. Lefaivre.

Le Groupe Mach semble déjà avoir un plan B, mais n’a pas voulu le confirmer au Progrès, «par souci de confidentialité».

«Avec la saga de la garderie, il est certain que nous nous en tiendrons aux usages que le zonage actuel nous autorise à implanter», a toutefois mentionné le vice-président au développement.

Frustration et déception
De son côté, la directrice du CPE «Les crayons magiques», Isabelle Jacob, s’est dite découragée de la tournure des événements.

«Les sentiments sont présentement très mélangés entre la colère, la tristesse, le découragement et l’espoir que l’on arrivera éventuellement à ouvrir ce service pour l’épanouissement de nos tout-petits du quartier», affirme-t-elle.

Mme Jacob indique être à la recherche d’un nouveau local, mais que rien n’est encore officiel.

«Notre principal souci dans toute cette histoire est la somme investie en honoraires professionnels, comme des architectes, ingénieurs, chargés de projets, qui s’avère être un investissement complètement perdu. Et cela est sans compter le temps investi à l’interne, ainsi que les employés embauchés qui n’auront plus l’emploi prévu. Ce sont une quinzaine d’emplois qui sont perdus», conclut la directrice du CPE, désespérée.

Le Progrès a tenté d’obtenir les commentaires de l’arrondissement à ce sujet, mais au moment de la publication, personne n’avait retourné nos appels.

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