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La candidate du NPD expulsée d’un parc par une employée de la Ville

Photo: Collaboration spéciale

Même si aucun règlement municipal n’interdit la sollicitation politique dans les endroits publics, la candidate néodémocrate dans Saint-Léonard – Saint-Michel a été expulsée du parc Delorme par une employée municipale, alors qu’elle discutait et distribuait du matériel promotionnel, dans le cadre des festivités de la Fête nationale. Une injustice, selon elle.

Rosannie Filato et son équipe de bénévoles se sont rendus au parc Delorme, le 23 juin, pour rencontrer des citoyens, lors des activités de la Saint-Jean-Baptiste, organisées par le club de l’âge d’or du parc.

«On en a l’habitude, souligne la candidate du NPD. Nous nous rendons régulièrement dans ce genre d’événements pour faire connaître ma campagne.»

Prenant en considération que les parcs sont des endroits publics accessibles à tous, Mme Filato s’est jointe à la fête, avec son équipe.

«Après quelques poignées de main, une employée de l’arrondissement m’a demandé de quitter le parc, raconte la candidate. Elle m’a mentionné que je n’avais pas le droit d’être là, parce que je n’avais pas demandé la permission. On a tenté de se justifier, mais cela n’a rien donné. On a finalement décidé de partir.»

Or, selon le maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet, aucun règlement municipal n’interdit la sollicitation dans les parcs.

Et ce qui fâche le plus la candidate du NPD, c’est que le candidat libéral, Nicola Di Iorio, était présent aux festivités.

«Il semble y avoir eu du favoritisme politique, se désole-t-elle. M. Di Iorio était sur place et ne s’est jamais fait demander de quitter. Il est même monté sur scène.»

Sans permission
Interrogée à ce sujet, la présidente du club de l’âge d’or du parc Delorme, Maria D’Alesio, a affirmé qu’elle aurait apprécié que l’équipe néodémocrate la contacte avant de se rendre sur place.

«Cela fait plusieurs années que j’organise des activités dans les parcs et normalement, les gens ont la gentillesse de nous téléphoner à l’avance pour nous demander s’ils peuvent se joindre à nous. Nous n’avons jamais été joints par Mme Filato dans les jours précédents l’événement», a-t-elle souligné, d’emblée.

«Les citoyens qui participaient à nos festivités avaient payé pour être là. Ils n’avaient pas nécessairement le goût d’être sollicités», a-t-elle continué.

Mme D’Alesio avoue qu’elle n’a pas apprécié l’arrivée des membres du NPD, qualifiant la situation «d’irrespectueuse».

Elle a également affirmé en avoir discuté avec une employée de la division sports et loisirs de l’arrondissement, qui était sur place. Travaillant en collaboration avec le club de l’âge d’or, les gens de l’arrondissement sont souvent présents à ce type d’activités, pour apporter du soutien technique et logistique.

«C’est l’employée qui a pris la décision de leur demander de quitter», a souligné Mme D’Alesio.

Se défendant de tout favoritisme politique, la présidente a répété plusieurs fois au Progrès qu’elle n’aurait probablement pas interdit l’accès à son événement à Rosannie Filato, si une demande préalable avait été effectuée.

«On l’a reçue en mai dans le pavillon du parc dans le cadre d’une autre activité. Cela avait bien été. On lui avait même donné la permission de s’exprimer au micro», a évoqué la dame.

Quant à la participation de Nicola Di Iorio, Mme D’Alesio affirme qu’il ne s’est rendu sur place «que quelques minutes», le temps de saluer les citoyens et qu’il avait demandé la permission une semaine avant les festivités.

«Et il est arrivé tout seul, pas avec une délégation de bénévoles», a ajouté la présidente du club.

De son côté, le maire Bisonnet appuie les dires de Mme D’Alesio et affirme qu’il existe une tradition à Saint-Léonard qui veut que les gens qui souhaitent se présenter à une activité pour des fins de sollicitation doivent demander la permission à celui qui l’organise.

«C’est une question de respect», estime-t-il.

Gilles Rainville, le directeur de l’arrondissement, a pour sa part confirmé avoir bien noté la plainte de la candidate du NPD et qu’une enquête sera effectuée.

Dans une version antérieur de cet article, il était indiqué que la photo qui accompagne le texte avait été prise au parc Delorme, d’où Mme Filato a été expulsée. Il s’agissait plutôt d’une photo d’archives prise au parc La Dauversière, lors d’un événement où la candidate a pu rencontrer les citoyens. Nous regrettons l’erreur.

 

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