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La Galère, théâtre pour tous

Photo: Collaboration spéciale

Dans un local de pratique situé sur la rue Hautbois à Saint-Léonard, les deux pionnières de la troupe de théâtre amateur La Galère s’affairent à remettre en marche la machine dramatique après un été tranquille, en vue de la nouvelle saison qui s’amorce.

Après des auditions qui ont eu lieu le jeudi 27 août, la troupe francophone compte huit comédiens, un metteur en scène et près de vingt ans de textes présentés sur la scène du Centre Léonardo Da Vinci.

Suzanne Bouchard, présidente, et Carmen Dulude, directrice artistique, sont impatientes d’entamer la nouvelle saison.  Cette année, les habituées des comédies se lanceront des répliques à saveur dramatique.

Les huit comédiens répéteront au rythme de 3h par semaine une pièce adaptée de Huit femmes, film de François Ozon. Le metteur en scène professionnel Marc Tremblay, avec la troupe depuis sept ans, reprend le texte pour permettre à deux hommes de s’immiscer dans l’univers féminin qu’avait créé Ozon.

L’histoire renommée «La nuit des suspects» a de quoi plaire à la cofondatrice Suzanne Bouchard, aujourd’hui directrice artistique.

«Ça va être très différent cette année avec une histoire de suspense. On ne s’attend pas à ce qui arrive dans la pièce. Disons seulement qu’elle a une fin tragique», dévoile Mme Bouchard, pétillante.

La pièce contraste avec le succès « fou » de  l’année dernière, Mambo Italiano, une comédie de l’Italio-Canadien Steve Galluccio qui a attiré près de 500 personnes au Centre Leonardo Da Vinci.

Une troupe multi-âge
Les deux dames âgées de 73 ans insistent : «C’est une troupe qui essaie de faire de belles choses, avec des adultes de tous les âges», commence Mme Dulude.

«On est assez de deux vieilles. On aurait besoin de plus de jeunes, pense Mme Bouchard. Ça nous donnerait encore plus de pep!» L’année dernière, la plus jeune comédienne de la troupe était âgée de 22 ans.

Pour la troupe l’avantage de réunir des comédiens de tous âges est d’aller chercher une multitude de talents.  «On est de meilleur en meilleur. Il y a plusieurs comédiens qui sont là depuis longtemps, mais il ne faut pas exiger ça des autres», affirme Mme Bouchard.

D’ailleurs, la plupart des textes qu’interprète la troupe sont adaptés à un large public.

«On ne veut pas décourager notre public. On coupe, parfois, avec le metteur en scène pour que la pièce ait moins de longueurs», fait savoir Mme Bouchard.

Un spectacle fait-main
Les comédiens viennent de partout à Montréal partager la passion du théâtre, mais également diverses habiletés afin de bâtir un spectacle à présenter en mai au Centre Leonardo Da Vinci.

«Les costumes, c’est chacun des comédiens qui s’en occupe. Les décors sont payés par la troupe, mais tout le monde aide. Par exemple, certains font la peinture. On essaie vraiment d’intégrer tout le monde dans chaque étape de création», explique Mme Bouchard.

Chaque comédien joue donc plusieurs rôles au sein de la troupe.

«Et Suzanne, c’est un peu la mère de famille», s’exclame Mme Dulude, à l’endroit de sa coéquipière et amie.

L’arrondissement Saint-Léonard vient également en aide à la troupe pour ce qui est des locaux, de l’impression de pamphlets et des communications, fait savoir Mme Dulude.

Le prix de l’inscription s’élève à 125$ pour l’année 2015. Tout le monde est invité à participer aux activités de la troupe, que ce soit pour jouer, assister aux répétitions ou monter les décors, rappellent les pionnières.

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