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À l’assaut d’un château fort libéral

Alors que la plus longue campagne électorale de l’histoire du pays tire à sa fin, les candidats de la circonscription Saint-Léonard – Saint-Michel travaillent d’arrache-pied pour convaincre les électeurs. Cette circonscription, rouge depuis toujours, restera-t-elle libérale ou changera-t-elle de couleur?

Au total, six candidats souhaitent sortir vainqueurs lors du scrutin du 19 octobre.

Nicolas Di Iorio, libéral, Rosannie Filato, du Nouveau parti démocratique (NPD), Steeve Gendron, du Bloc québécois, Jean-Philippe Fournier, Conservateur, Melissa Miscione, du Parti vert, et Arezki Malek, du parti léniniste-marxiste, tous parcourront la circonscription jusqu’au jour du scrutin.

Après avoir essuyé deux scandales dans la circonscription, le Parti libéral du Canada est dans une position délicate.

Rappelons que le député libéral Alfonso Gagliano, empêtré dans le scandale des commandites, avait dû se retirer en 2002. Son successeur, Massimo Pacetti, a été éjecté du caucus libéral à la suite d’allégations d’inconduite et de harcèlement, puis a siégé comme indépendant, avant de renoncer à sa participation aux élections de 2015.

Malgré la tendance historique, rien n’est joué dans ce château-fort libéral.

Nicola Di Iorio, le candidat libéral, dit ne rien tenir pour acquis. «On a de solides appuis, mais la seule chose qui compte, c’est le vote, pas les sondages», affirme-t-il.

Selon le candidat, l’équipe du parti, «complètement renouvelée» saura gagner la confiance des électeurs. Il mise sur son expérience dans la circonscription et son équipe de bénévoles et espère rencontrer un maximum d’électeurs.

Nicola Di Iorio a même ouvert un deuxième local de campagne, il y a quelques semaines, pour ses bénévoles de Saint-Michel.

À ses yeux, l’enjeu de la pauvreté n’a pas été suffisamment mis de l’avant durant la campagne, tout comme la venue du métro à Saint-Léonard, dans lequel son parti souhaite investir.

Une course à cinq
Rosannie Filato, qui, comme M. Di Iorio, est une avocate spécialisée en droit du travail, reste convaincue de sa stratégie électorale pour aller chercher les quelques votes qui séparaient le NPD des libéraux aux dernières élections.

Son parti avait récolté en 2011 32.30 % des votes, contre 43,32 % pour les libéraux, 13,74 % pour les Conservateurs et 9,39 % pour le Bloc québécois.

«Nous restons sur le terrain, jusqu’à la fin. Je suis née ici et j’ai toujours été présente sur le territoire, les gens me reconnaissent dans les événements». Mme Filato dit entendre les immigrants qui se plaignent de la difficulté de trouver un emploi et désire les aider à s’intégrer.

L’ouverture du deuxième bureau de M. Di Iorio montre, selon Mme Filato, que le parti libéral remarque «du changement à Saint-Léonard». et qu’il se croit peut-être dans l’eau chaude.

L’avocate souhaite faire voter les citoyens. Elle constate que le faible taux de participation, de 50 % en 2011, est le reflet d’un manque de confiance envers les politiciens.

Steeve Gendron, qui se dit «très près des gens», croit se démarquer de ses adversaires sur plusieurs enjeux.

Son parti est à ses yeux le seul à avoir une position ferme sur la «question du niqab». Le Bloc s’oppose au port du niqab lors des cérémonies de citoyenneté.  La réunification des familles est un enjeu tout aussi important pour M. Gendron. «Il y a encore beaucoup de gens qui veulent venir et on peut les accueillir, en toute sécurité.»

Les autres candidats n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue de TC Media.

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