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Heures d’ouverture: Boutique Séduction interpelle le ministère de l’Économie

Photo: Catherine Paquette / TC Media

Après qu’un jugement de la Cour supérieure ait restreint les heures d’ouverture des boutiques érotiques cet été, la Boutique Séduction à Saint-Léonard subirait une perte de revenus importante. Ses propriétaires se tournent maintenant vers le gouvernement.

La Boutique Séduction espère obtenir la permission d’étendre à nouveau les heures d’ouverture de leur boutique pour contenter sa clientèle qui préfère s’y rendre en soirée, sans quoi les baisses de revenus se poursuivront.

«En ce moment on a beaucoup moins d’employés, et des pertes de revenus. On peut parler de 20 % d’emplois en moins», résume Édith Arsenault, copropriétaire de la Boutique Séduction.

L’injonction demandée par le ministère de la Justice au mois de juillet, après des années de litige, a obligé les boutiques érotiques à fermer leurs portes à 21h en semaine et 17h les samedi et dimanche.

Selon la cour, les produits de santé n’y étaient pas en quantité suffisante pour profiter d’une exception prévue à la Loi sur les heures et les jours d’admission dans les établissements commerciaux.

Représentant une dizaine de boutiques dont la Boutique Séduction, l’Association des boutiques et vidéos érotiques du Québec (ABVEQ), dont la présidente est Mme Arsenault, a donc entrepris des démarches pour faire entendre ses revendications.

Mme Arsenault dit être en discussion avec le gouvernement. Une décision devrait être rendue bientôt, selon la présidente.

Elle espère avec cette discussion placer les boutiques érotiques parmi la liste d’exceptions prévues à la loi.

«Une souplesse est déjà prévue par la loi, avec une liste d’exceptions. La décision de placer un commerce sur la liste revient au ministère», affirme-t-elle.

Du côté du ministère de l’Économie, on confirme avoir reçu une «demande de rencontre de la part de l’ABVEQ», selon Jean-Pierre D’Auteuil, responsable des relations avec les médias.

En attendant la décision des fonctionnaires, la copropriétaire envisage de revoir l’offre de produits en magasin, afin de se conformer aux exigences de la loi, comme il avait été évoqué à l’été, après la tombée de l’injonction.

Selon le jugement, pour faire partie des exceptions à la loi, l’espace total des produits de type «hygiéniques ou sanitaires» vendus par la boutique Séduction devrait dépasser 50 % de l’espace total occupé par tous les produits en vente. De plus, la modification se doit d’être permanente.

Commerces menacés
Sans la permission du ministère de prolonger les heures d’ouverture, plusieurs boutiques seraient menacées de fermeture.

«La plupart des boutiques ont une perte de revenus majeure qui va jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires. Lorsque les boutiques doivent fermer les samedis soir, c’est la majorité de leur clientèle qu’elles perdent», affirme la présidente de l’ABVEQ.

«Nos consommateurs ont des habitudes de consommation différentes et on demande au gouvernement d’être plus flexible», ajoute-t-elle.

Selon le jugement rendu au mois de juillet, «le chiffre d’affaires d’une entreprise n’a aucune incidence sur l’application de la loi».

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