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De moins en moins de logements libres à Saint-Léonard

Saint-Léonard et Anjou sont parmi les endroits où les locataires ont «la plus grande difficulté à se trouver un logement à Montréal», car ils affichent le plus bas taux d’inoccupation de la métropole, particulièrement dans les grands appartements pour les familles.

Seulement 1,7% des logements du territoire sont vacants, alors que la moyenne montréalaise est de 4,1%, rapport la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

«Pour qu’un marché soit détendu, il doit avoisiner les 4%. À Saint-Léonard–Anjou, c’est un marché serré. Les besoins sont présents. Il faut avoir une plus grande offre de logements pour pouvoir répondre à la demande», explique David L’Heureux, chef analyste à la SCHL.

De plus, la tendance est à la baisse dans ce secteur. Le taux d’inoccupation a baissé de 1%, passant de 2,7% à 1,7% d’octobre 2014 à octobre 2015, alors que pour la même période, le taux a augmenté de 0,6% pour l’île de Montréal.

«Même si le secteur se distingue par des taux à la baisse, il n’y a rien encore d’alarmant», rassure M. L’Heureux, précisant qu’il n’y a pas de pénurie de logements, car le taux n’est pas sous les 1%.

Manque de logement
Le manque de grands logements pose particulièrement problème dans le secteur, alors qu’on remarque une augmentation des familles dans Saint-Léonard, selon le profil sociodémographique de l’arrondissement.

«Seulement 0,5% des logements avec plus de trois chambres à coucher sont libres. C’est un choix très limité. Plusieurs locataires opteront alors pour d’autres quartiers afin de trouver quelque chose dans leur goût et leur moyen», fait valoir M. L’Heureux.

Selon le chef analyste, il y a une pénurie de ce type d’habitation dans le secteur, mais la situation devrait changer au cours des prochaines années.

«Plusieurs projets immobiliers locatifs sont en branle sur l’île et les taux d’inoccupation devraient augmenter», laisse entendre M. L’Heureux.

Bénéfique pour les propriétaires
Un bas taux d’inoccupation est bénéfique pour les propriétaires, estime M. L’Heureux.

«Ils ont plus de chance de trouver preneur pour leurs logements, car il y a une forte demande. Ils ont moins tendance à être inquiets de louer leurs appartements», souligne le chef analyste.

Une tendance de la sorte peut même se répercuter sur les loyers.

«Habituellement, on voit une plus grande augmentation des loyers dans un secteur où la demande est plus importante que l’offre, comme c’est le cas à Saint-Léonard–Anjou», indique M. L’Heureux.

Au cours de la dernière année, les augmentations de loyer n’ont pas dépassé les 2%, en moyenne à Saint-Léonard–Anjou, ce qui est moins que la moyenne montréalaise (3,7%), selon le rapport de la SCHL.

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