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L’Unité sans violence se met à jour

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Une décennie après la création du programme Unité sans violence, les corps de police mettent à jour les capsules vidéos utilisées pour sensibiliser les élèves aux diverses situations de violence vécues dans des écoles primaires de la province. Ils y intégreront notamment la notion de cyberintimidation, toujours absente malgré la prolifération des nouvelles technologies.

Ces capsules, produites par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), en collaboration avec la Sûreté du Québec (SQ), proposent aux élèves des moyens pour les aider à régir positivement lorsqu’ils sont témoins ou victimes de comportements violents. Elles n’avaient pas été actualisées depuis 10 ans.

«L’école est faite pour apprendre, mais la violence y met un frein. Nous voulons contrer la violence en milieu scolaire afin d’y créer un milieu sain. Ces nouvelles capsules sont une belle relance, car nous voulons bien outiller nos agents sociocommunautaires afin que leurs interventions soient adaptées aux besoins des écoles de notre territoire», indique Dominique Harvey, inspecteur-chef et Chef de la Division Sud du SPVM.

Les nouvelles capsules seront distribuées au cours des prochains jours aux agents sociocommunautaires des différents postes de quartier de la métropole ainsi que sur le territoire de la SQ afin qu’elles soient ajoutées aux ateliers de formation des membres des brigades.

Un programme qui a fait ses preuves
Le programme Unité sans violence a rejoint quelque 15 000 élèves sur l’île de Montréal depuis son implantation en 2007.

«Le projet a eu un impact important face à la violence dans nos institutions», lance Petra Funk, directrice de la Fondation du cégep de Sherbrooke, d’où provient l’idée originale du projet.

À Saint-Léonard, de nombreuses écoles primaires ont lancé leur propre brigade d’Unité sans violence, dont l’école Pie-XII il y a trois ans.

«Depuis l’arrivée du programme, les élèves sont à l’aise de dénoncer des situations de violence. Il y a beaucoup moins de tabous et le sentiment de sécurité en est bonifié», affirme Brigitte Coulombe, directrice de l’école de la rue Dujarié.

«Depuis que je suis dans l’unité, je suis plus en confiance et j’ose réagir devant des situations de violence», souligne Nadir, un élève de la brigade qui a décidé de faire partie du programme, car il «n’accepte pas la violence».

Le programme Unité sans violence vise à favoriser, chez les élèves du primaire, un engagement à ne pas accepter la violence et à s’exprimer adéquatement. Une dizaine d’élèves de cinquième et sixième années par école reçoivent des ateliers afin de savoir comment agir lorsqu’ils sont témoins ou victimes de situation de violence.

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