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Maglia Rosa : bien plus qu’un simple magasin de vélos

Photo: Thomas Laberge/Progrès Saint-Léonard

Ouverte depuis 2013, la boutique de vélos Maglia Rosa fête ses cinq ans cette année. Rencontre avec le copropriétaire Yannick Perreault pour qui la bicyclette, c’est aussi un mode de vie.

Yannick l’admet d’emblée, les choses n’ont pas été faciles lorsqu’il a démarré son entreprise. « C’est vraiment depuis la dernière année que les choses ont commencé à décoller. Maintenant je commence à faire des profits », dit le commerçant.

Cela fait maintenant cinq ans que Yannick Perreault est copropriétaire de la boutique Maglia Rosa avec sa copine Chantal Brodeur. Son entreprise compte aujourd’hui cinq employés.

Maglia Rosa signifie maillot rose en italien et il symbolise la victoire du Tour d’Italie. « On a eu l’idée quand le cycliste canadien Ryder Hesjedal l’a remporté », explique-t-il. Le nom est également un clin d’œil à la communauté italienne du quartier.

Avant d’ouvrir son commerce, Yannick a été gérant pour la boutique Bicycles Quilicot sur la rue Masson. Après 7 ans, il a tout laissé tomber pour lancer sa propre entreprise. « Je savais que ça allait être difficile financièrement, mais je voulais avoir la liberté d’être mon propre patron », explique-t-il.

L’homme de 39 ans n’a pas toujours œuvré dans le monde du vélo. « J’ai travaillé comme garagiste plusieurs années à Saint-Jérôme. Et même si je vends des vélos aujourd’hui, les voitures c’est encore une passion pour moi », raconte-t-il.

Un magasin de vélos avec extra
En plus de vendre et de réparer des vélos, le commerce Maglia Rosa offre une panoplie de services à ses clients.

Un petit espace est aménagé pour des cours de spinning et le sous-sol sert à l’entreposage des vélos durant l’hiver.

Depuis cette année, Yannick offre même à ses clients d’aller chercher leur bicyclette directement chez eux.  « Pour 25$ aller-retour, on va chercher des vélos dans un rayon de dix kilomètres », explique-t-il. Il s’est d’ailleurs procuré la « Maglia Rosa mobile » pour l’occasion.

C’est également l’un des rares commerces à proposer un ajustement personnalisé en fonction de la physionomie des cyclistes. « C’est vraiment quelque chose qui nous démarque des autres », dit-il.

« Un quartier très orienté voiture »
Questionné à savoir pourquoi il a choisi Saint-Léonard pour son commerce, Yannick explique que le quartier avait peu de magasins comme le sien et que les loyers étaient moins dispendieux qu’ailleurs. « C’est un bon spot pour nous. On est près de la 25 et de la 40. Donc, pour les clients qui viennent de l’extérieur de l’île, l’accès à notre commerce est facile », dit-il.

Il regrette toutefois que le quartier ne soit pas plus adapté aux cyclistes. « Saint-Léonard, c’est très orienté voiture. Il y a peu de voies réservées pour les vélos », soutient Yannick qui va travailler presque tous les jours en pédalant avec son chien Lucas.

Il déplore également que les travaux de revitalisation de la rue Jean-Talon tardent à se concrétiser.  « Ça fait des années qu’on nous dit que ça va se faire, mais il n’y a rien qui se passe », explique l’homme qui siège sur le conseil d’arrondissement de la SDC Jean-Talon Est.

Un militant du vélo
Mais Yannick ne voulait pas seulement vendre des vélos. « Je voulais créer une communauté de cyclistes, faire la promotion de ce mode de transport et organiser des événements », explique-t-il.

Il a d’ailleurs un club de cyclistes associé à son commerce qui compte 150 membres. « On fait de l’entrainement, des voyages de vélo et de la formation ». Bien entendu, son club arbore le maillot rose.

Yannick milite également pour que Montréal soit un environnement plus accueillant pour les vélos. Il souhaite notamment que la voie Camillien-Houde soit fermée à la circulation afin que les cyclistes puissent l’emprunter sans risques. « Le mont Royal, ça devrait être un parc, pas une autoroute », soutient l’entrepreneur.

Et son commerce lui sert à faire avancer ses idées. « Le fait que je sois propriétaire d’une shop de vélo, ça met en confiance les autorités politiques municipales », soutient-il.

 

 

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