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Campagne de sociofinancement pour réparer l’église Saint Gabriel

Photo: Photo: TC Media - André Desroches

La plus vieille église de Pointe-Saint-Charles, âgée de 126 ans, a recours à une campagne de sociofinancement afin de pouvoir réparer l’une de ses deux tours. L’établissement affiche à ce jour un manque à gagner de 392 000$.

L’église Saint Gabriel, qui a été construite en 1890, a lancé cette initiative le 16 juillet. En 25 jours, la collecte menée sur «gofundme» a permis de recueillir plus de 8000$ afin de procéder à la réparation de fissures de plus en plus importantes dans la partie supérieure d’une tour.

L’église de la rue du Centre, la première construite dans Pointe-Saint-Charles, a été ravagée par un incendie en 1956. Il n’est resté que l’enveloppe extérieure.

Aujourd’hui, la tour située du côté est subit les conséquences de ce sinistre. L’eau s’infiltre dans des fissures qui gagnent en ampleur l’hiver avec les périodes de gel et de dégel.

«Depuis un an, les fissures sont plus larges», constate Frank Morse, qui œuvre à l’enseignement pastoral à la paroisse anglophone, l’une des plus anciennes de Montréal.

Les entrepreneurs contactés évaluent entre 300 000$ et 400 000$ ce qu’il en coûterait pour réparer la tour. «Il faut prendre cette décision assez rapidement», ne cache pas M. Morse.

La tour ouest est pour sa part en bon état.

Réparations avant l’hiver
«Il faut effectuer les réparations aussi tôt que possible», indique Michael Meagher, marguillier à la paroisse.

Un échafaudage a été érigé autour de la structure au printemps pour éviter les accidents.

L’arrondissement du Sud-Ouest est informé de l’état de la tour. «Nous suivons la situation de près. Nous n’avons pas constaté de danger imminent», explique Thierry Larrivée, porte-parole de l’administration municipale.

La paroisse a pour objectif de procéder à des travaux de stabilisation de la tour avant l’hiver. Elle irait de l’avant avec les travaux majeurs de réfection le printemps prochain. «Nous ne voulons pas prendre de risque avec le prochain hiver», souligne Michael Meagher.

Recueillir une somme de 400 000$ par la voie du sociofinancement n’est pas un mince défi. La paroisse en est consciente. Elle regarde d’autres sources. Un comité formé prochainement aura notamment pour mandat de solliciter des entreprises. «Nous comptons sur de gros donateurs, mentionne Frank Morse. Nous sommes confiants d’y arriver.»

Michael Meagher ajoute que la paroisse compte aussi approcher les paliers de gouvernement et qu’elle n’exclut pas la possibilité de vendre un terrain situé derrière l’église pour recueillir des fonds.

La députée de Saint-Henri–Sainte-Anne, Dominique Anglade, prévoit organiser prochainement une rencontre avec les responsables de la paroisse afin d’explorer les avenues possibles dans ce dossier.

Le diocèse de Montréal est en lien avec la paroisse. «Il y a une collaboration en terme d’expertise», note Lucie Martineau, porte-parole du diocèse. Elle précise que c’est l’archevêché qui a payé pour le bilan de santé du bâtiment effectué au printemps. Il est trop tôt pour dire si le diocèse contribuera financièrement à la réalisation des travaux. «Ce n’est pas encore établi», indique Mme Martineau.

Malgré son rôle dans l’histoire religieuse de Pointe-Saint-Charles et de Montréal, l’église n’a pas de statut patrimonial en raison des changements majeurs qui ont été apportés à l’intérieur du bâtiment à la suite de l’incendie survenu il y a 60 ans.

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