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Le nombre de plaintes à l’ombudsman a doublé en 2016 dans le Sud-Ouest

Johanne Savard, ombudsman de Montréal Photo: (Photo: TC Media – Archives)

L’arrondissement Sud-Ouest a été visé par 62 plaintes à l’ombudsman de Montréal en 2016, soit exactement le double de l’année précédente. Il se classe au quatrième rang parmi les 19 arrondissements de la ville à ce chapitre. Les sujets les plus dominants étaient les permis (10), la circulation (6) et les travaux publics (5).

«Même si le nombre de plaintes est élevé, il n’y a pas beaucoup d’enquêtes qui en sont découlées. C’était seulement le cas pour six dossiers, donc la majorité des cas n’ont pas eu de suite», constate l’ombudsman, Johanne Savard.

Une de ces plaintes fondées a été réglée. Une citoyenne qui contestait son exclusion des bibliothèques pour un an. «C’était à la suite d’un incident où elle manifestait un comportement inapproprié, mais les instances concernées ont réalisé que la peine était beaucoup trop sévère», précise Me Savard. La sanction a donc été réduite.

Pour les autres dossiers, les détails sont succincts puisque les enquêtes sont encore en cours.

Rue Sainte-Cunégonde

L’arrondissement n’aurait pas répondu à une plainte formulée par 30 résidents de la rue Sainte-Cunégonde concernant l’intensification de la circulation et les problèmes de sécurité qui en découlent.

«D’énormes progrès ont été faits dans le dossier et il est sur le point d’être réglé», a assuré la chargée des communications de l’arrondissement du Sud-Ouest, Denise Paré.

 

Des frais qui dérangent

Un citoyen a contesté les frais d’occupation qui lui sont facturés depuis quelques années puisque son balcon et son escalier occuperaient le domaine public.

«Il y a des vieux bâtiments qui ont été construits à une époque où l’on procédait différemment, alors que les normes n’étaient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Dans certains cas, on peut enlever ou modifier des marches qui empiètent sur le domaine public, mais dans d’autres, c’est impossible», dit Johanne Savard.

Elle affirme d’ailleurs que cette situation est relativement commune sur l’île et que le bureau de l’ombudsman est «préoccupé par les arrondissements qui décident de faire payer les résidents» alors que leurs marches ou balcons sont les mêmes depuis plus d’une cinquantaine d’années.

 

Villages patrimoniaux

Un résident du village Saint-Augustin, un secteur historique du quartier Saint-Henri, conteste le recours à un règlement omnibus pour modifier le Règlement d’urbanisme. La hauteur des bâtiments était notamment concernée.

«Le règlement ne sera pas modifié à cause de cette plainte, mais le citoyen se demandait s’il existait une meilleure manière de traiter le dossier. Il aurait voulu que le village Saint-Augustin soit travaillé séparément», explique Mme Savard.

Bien que l’enquête soit encore en cours, l’arrondissement a finalement consulté les citoyens et procédé à une analyse du caractère ouvrier de ce secteur en début d’année.

 

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