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D'élève à directrice

Photo: (Photo: TC Media – Patrick Sicotte)

D’étudiante à enseignante à directrice adjointe puis finalement à directrice de l’établissement, Lucie Boudreau a fait beaucoup chemin depuis son secondaire un à l’école Honoré-Mercier. En ce début de l’année scolaire, elle est très excitée à l’idée de relever ce nouveau défi.

Maintenant âgée de 53 ans, cette femme native de Ville-Émard a développé un grand sentiment d’appartenance pour cette école secondaire du boulevard Desmarchais où elle a passé la majeure partie de son adolescence et de sa vie adulte. C’est ce fort attachement qui l’a aidé à grimper les échelons jusqu’au poste de directrice.

Alors qu’elle était enseignante, il y a maintenant 10 ans de cela, elle souhaitait en faire plus pour les jeunes de son quartier.
«J’avais une classe de 20 élèves. Un jour, j’ai eu envie d’aider plus que ces 20 jeunes qui m’étaient confiés et j’ai entamé le processus pour devenir directrice», souligne Mme Boudreau.

Cette pédagogue passionnée n’a toutefois pas commencé sa carrière dans le domaine de l’éducation. Elle a tout d’abord travaillé au sein de l’entreprise pharmaceutique Johnson & Johnson. C’est son mandat de formatrice qui lui a fait comprendre que l’enseignement était sa destinée.

«Je me suis dit, mon dieu, c’est génétique. Ma mère était également enseignante», mentionne-t-elle. Ses trois garçons, maintenant dans la vingtaine, n’envisagent toutefois pas de poursuivre la tradition.

À l’âge de 29 ans, elle a donc décidé de quitter son poste pour ouvrir une garderie à son domicile de Ville-Émard. Ce changement drastique lui a permis de retourner sur les bancs d’école à temps partiel tout en continuant de gagner un salaire et de s’occuper de ses enfants.

Six ans et demi plus tard, elle était diplômée de l’UQAM en adaptation scolaire et elle commençait comme orthopédagogue à l’école Honoré-Mercier.

Une vocation
En tant que nouvelle directrice, Lucie Boudreau souhaite faire une différence. Ce qu’elle désire avant tout, c’est que les jeunes aient le meilleur encadrement possible, qu’ils développent un sentiment de confiance et surtout qu’ils aient envie de se rendre à l’école chaque jour et d’apprendre.

«C’est viscéral pour moi de leur offrir le meilleur de ce que je peux et de leur ouvrir toutes les portes afin qu’ils s’épanouissent et vivre une belle adolescence», exprime-t-elle.

Le taux de décrochage scolaire de l’école Honoré-Mercier ne cesse de diminuer depuis les dernières années et elle veut abonder en ce sens. Dans un quartier comme Ville-Émard, le moins fortuné de l’arrondissement du Sud-Ouest selon une étude de la Direction de la santé publique de Montréal, c’est une problématique sur laquelle il faudra toujours travailler, selon Mme Boudreau.

Implication
Aider les jeunes du secteur où elle, son conjoint et leur famille reconstituée de sept enfants ont grandi a toujours fait partie de sa vie. Au cours des quatre dernières années, elle était présidente du Club Richelieu St-Paul Émard, qui organise des campagnes de financement pour venir en aide aux enfants défavorisés.

Elle a toutefois dû passer le flambeau cette année pour s’impliquer totalement dans son nouveau poste et un autre de ses projets philanthropiques, la présidence de la Communauté Morquio du Québec, qu’elle assure depuis 2016.

Deux de ses garçons sont atteints du syndrome de Morquio, une maladie génétique affectant principalement les os et les articulations. Elle désire donc consacrer ses énergies à s’occuper d’eux et à offrir son soutien aux familles, comme la sienne, qui doivent composer avec cette maladie dégénérative, rare et méconnue.

Elle mettra aussi beaucoup de son temps à s’occuper de ses autres enfants, les élèves de l’école Honoré-Mercier.

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