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L’école Marie-de-l’Incarnation se refait une beauté

Photo: Photo: TC Media – Justine Gravel

Afin de refaire la cour de l’école Marie-de-l’Incarnation dans Ville-Émard, une vaste campagne de financement a été lancée afin d’amasser 100 000$ d’ici le printemps. Le conseil d’établissement (CE) a l’intention de solliciter les trois paliers de gouvernement pour atteindre l’objectif.

Le projet de réfection a été accepté par la Commission scolaire de Montréal (CSDM) l’an dernier, ce qui a donné le feu vert pour la collecte de fonds. «Depuis quatre ans, on travaille fort pour redonner à notre école une image de prestige, on veut que les gens voient la cour en entrant dans le quartier et fassent wow», explique François Blais, le président du CE.

Le plan préliminaire comprend notamment de nouveaux modules de jeux, un petit mur d’escalade, une piste de course et du traçage au sol. Il sera toutefois sujet à changement selon la somme récoltée et les standards de sécurité.

«Présentement, tout ce qu’on a, c’est une petite section gazebo avec des poteaux pour jouer au ballon-poire, donc ce serait vraiment une remise à neuf complète, mentionne la directrice de l’établissement Martine Ouellet. Mes collègues des autres écoles ont pratiquement tous eu des projets de réfection pour leur cour. Maintenant c’est à notre tour».

Il y a longtemps que la cour n’a pas été modifiée. «Dans mon temps, c’était seulement une surface asphaltée. On trouvait le moyen de s’amuser avec ça», raconte la tante de François Blais, Monique Bussières, qui a fait ses débuts à l’école de la rue Angers en 1942.

Démarches auprès de Québec
Comme l’établissement est situé à deux pas de l’échangeur Turcot, la commissaire indépendante du Sud-Ouest, Violaine Cousineau, juge que les élèves ont droit à un baume après avoir subi les contrecoups de l’important chantier.

«S’il y a une école qui paye le prix de l’étalement urbain et de la densification actuelle qui se produit à Montréal, c’est bien Marie-de-l’Incarnation, soutient-elle. Je pense qu’il y a vraiment un devoir de la part des gouvernements parce qu’on fait payer cher les enfants avec toutes ces voitures qui passent tout près».

La député de Saint-Henri-Sainte-Anne et vice-première ministre, Dominique Anglade, est ouverte à écouter les propositions et à travailler avec les ministères des Transports et de l’Éducation pour aider à l’embellissement de la cour d’école.

Une rencontre est prévue avec la direction de l’école le 16 novembre.

«C’est certain qu’on ne peut pas prendre position tout de suite, mais on va en discuter et voir ce qui pourrait être possible», précise l’attaché politique de Mme Anglade, Ngoc Ky Pham Luu.

Le gouvernement provincial a d’ailleurs déjà soutenu le projet en octroyant 25 000$ en juin. En plus de l’argent récolté par le biais d’activités organisées par des parents bénévoles, l’établissement scolaire a déjà amassé 90 000$ en 4 ans. «Mais il en faut plus», dit M. Blais.

«En milieu défavorisé, il y a souvent une limite à l’aide financière qui peut être faite par les parents. Ce ne sont pas à eux de payer pour la cour d’école de leurs enfants», ajoute Mme Cousineau.

Soutien municipal
La Ville de Montréal aurait intérêt à investir dans le projet, considérant que la cour a le statut de parc-école depuis 2006 selon la vice-présidente du CE, Jacinthe Joly.

«Comme tous les enfants du quartier peuvent aller y jouer en dehors des heures de classe, nous croyons avoir de bonnes chances d’aller chercher de l’argent auprès de la Ville», souligne-t-elle.

Une fois le financement obtenu, le plan final de la cour sera établi en concertation avec les élèves, les enseignants et les éducatrices du service de garde.

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