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Jolicoeur, un an plus tard

Photo: (Photo: TC Media - Justine Gravel)

Vêtus de tuques, de gants et de foulards, une dizaine de bénévoles et d’employés de Pro-Vert Sud-Ouest étaient équipés pour braver le froid lors de cette dernière plantation du projet «Des allées vertes pour notre quartier», débuté il y a un an. Après avoir mis en terre plus de 40 arbres et quelques centaines d’arbustes et de vignes, ils ont transformé la rue Jolicoeur, auparavant qualifiée d’îlot de chaleur, en corridor vert.

Selon Environnement Canada, qui finance en partie le projet par le biais de son programme ÉcoAction, la température de cette artère de Ville-Émard était de 5 à 10 degrés plus élevée que celle d’une zone rurale. Pour diminuer le mercure, l’équipe de Pro-Vert a décidé de planter à des endroits stratégiques près de 500 végétaux entre les rues Jogues et Laurendeau, en plus de retirer 150 m2 d’asphalte.

Le 9 novembre, l’équipe plantait ses huit derniers arbres dans le stationnement du CLSC de Ville-Émard-Côte-Saint-Paul, tout près de la cour du service de garde de l’école Cœur-Immaculé-de-Marie.

«Je ne suis pas certain qu’on soit capable d’aller chercher 10 degrés partout. Ici, puisque nous sommes à proximité d’un parc, nous croyons avoir atteint l’objectif, mais en plein milieu de la rue Jolicoeur, c’est plus difficile», explique Florian Freuchet, coordonnateur en verdissement chez Pro-Vert Sud-Ouest, s’estimant toutefois satisfait du résultat final.

Plantes indigènes
Comme les végétaux ont été plantés en majorité sur le terrain de résidences privées, l’équipe faisait signer une autorisation de plantation aux résidents dans laquelle ces derniers devaient s’engager à poursuivre l’entretien pour les années futures.

«Nous voulons que notre projet ait des effets à long terme, souligne M. Freuchet. Nous leur donnons tous un petit manuel d’instruction, mais ce ne sont pas des plantes qui sont difficiles à maintenir en vie».

Tous les végétaux plantés sont résistants au froid, à la pollution urbaine et au sel de déglaçage. «Il s’agit plutôt d’un entretien esthétique», ajoute le coordonnateur du projet.

Bénévoles
Provenant d’un peu partout à Montréal, une cinquantaine de bénévoles ont participé aux nombreuses plantations, que ce soit des gens ayant répondu aux annonces de Pro-Vert ou d’autres recrutées lors du porte-à-porte. L’organisme s’est aussi affilié au Centre d’action bénévole de Montréal afin de pouvoir compter sur une plus grande main d’œuvre.

Pascal Longhi est d’ailleurs l’un d’entre eux. Travaillant bénévolement pour Pro-Vert depuis maintenant un an, c’est avant tout pour son amour du travail manuel qu’il a décidé de se joindre à l’équipe, mais aussi pour son côté environnementaliste. «Ça fait changement du bureau», dit-il entre deux pelletées de paillis.

À peine arrivée de Belgique, Alexia Delvaux avait envie de s’investir dans un projet environnemental. C’est par le biais d’Internet, qu’elle et son copain Olivier ont entendu parler de Pro-Vert et du projet de verdissement de la rue Jolicoeur.

«Comme nous habitons dans Saint-Henri, on trouvait intéressant de pouvoir contribuer à notre quartier», dit la jeune femme belge qui a emménagé à Montréal il y a deux mois. Elle souhaite poursuivre son bénévolat au sein de l’organisme, comme elle a particulièrement aimé son expérience.

Pro-Vert Sud-Ouest a soufflé ses 20 bougies cette année. Pour les prochaines à venir, la directrice générale, Nicole Bastien, souhaite poursuivre sa mission de troquer l’asphalte et le béton pour de la verdure.

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