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Une super-clinique à Ville-Émard

Gaétan Barrette et Dominic Anglade annonce l'ouverture de la super clinique Monk dans le Sud-Ouest. Photo: (Photo: TC Media - Isabelle Bergeron)

Établi dans ses locaux de la rue Allard depuis trois ans, le Centre médical métro Monk de Ville-Émard devient officiellement une super-clinique. L’annonce du ministre Gaétan Barrette s’est fait lundi matin sur fond de controverses face à sa gestion du réseau de la santé et des ajustements salariaux des médecins.

Avec son nouvel horaire prolongé, l’établissement pourra accueillir 20 000 clients supplémentaires sans rendez-vous, en plus d’offrir des services de radiologie, d’échographie et de prélèvements sanguins. Il s’agit de la première super-clinique au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui couvre les secteurs entre le Plateau Mont-Royal et Verdun.

Les nouveaux services, possibles grâce à la contribution financière de près de 83 000 $ de Québec, seront un complément à l’offre du Groupe de médecine de famille (GMF) qui dessert déjà les résidents d’Émard-Saint-Paul.
«Avant d’aller à l’urgence, il y a un point d’intermédiaire et c’est la super-clinique. C’est ouvert 12h par jour, même à Noël et au Jour de l’An», explique le Dr Barrette.

L’ajout d’infirmières cliniciennes permettra de faire des suivis notamment auprès de patients aux prises avec des maladies chroniques, améliorant du même coup les temps d’attente.

«Nous nous sommes dotés d’équipements modernes et d’un espace de bureau suffisamment grand pour accueillir beaucoup de personnel, explique la Dre Gia Khanh Nguyen, propriétaire de l’établissement. C’est un besoin dans le quartier, mais ce n’est pas seulement pour Ville-Émard. Il y a des patients de partout, et encore plus maintenant que ce sera une mini-urgence».

TC Media – Isabelle Bergeron

Impacts
La super-clinique ne peut être que bénéfique pour la population du Sud-Ouest selon Stéphane Defoy, organisateur communautaire à la clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles.

«Nous sommes trop petits pour desservir 14 000 personnes, donc c’est certain que plusieurs résidents sans médecin de famille doivent se déplacer hors du quartier», souligne-t-il.

Pour Sandra Bucci, responsable du centre médical de Saint-Henri, il est encore trop tôt pour dire quel impact cette nouvelle aura sur les patients de Saint-Henri. «Ça reste à voir, puisque les gens d’ici ne se déplacent pas nécessairement jusqu’à Ville-Émard pour recevoir des soins», indique-t-elle. Même son de cloche du côté de la directrice de la clinique médicale du Sud-Ouest, à Verdun, Micheline Dufresne, qui croit que les deux centres médicaux desservent des populations différentes.

«Nous deviendrons nous-mêmes une super-clinique d’ici quelques semaines. Nous avons déjà fait la demande», précise-t-elle.

La super-clinique de la rue Allard est la 10e sur le territoire montréalais. Le ministre Barrette a toujours confiance que 50 super-cliniques ouvriront leurs portes d’ici décembre 2018 au Québec.

TC Media – Isabelle Bergeron

Controverse
Face à la controverse entourant une lettre ouverte de médecins québécois demandant l’annulation de la hausse salariale des spécialistes, le ministre Gaétan Barrette a indiqué qu’il serait heureux d’accepter, mais qu’il ne peut le faire, comme il y a eu une entente.

«Si la Fédération des médecins spécialistes veut abandonner son augmentation de salaire, je vais être heureux de l’utiliser ailleurs», a-t-il lancé lors de la conférence de presse sur la super-clinique, lundi.

Une manifestation menée par Québec Solidaire s’est tenue au centre-ville de Montréal dimanche pour dénoncer la gestion du réseau de la santé et réclamer la démission du Dr Barrette. Il ne compte toutefois pas se laisser abattre, indiquant que tous ses collègues sont derrière lui.

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