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Profession brigadier

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Les brigadiers travaillent quatre heures par jour, en moyenne. Photo: (Photo: TC Media - Archives)

Vêtus de leur dossard jaune fluorescent, ils sont plus de 700 à Montréal à braver toutes les conditions météorologiques matin, midi et soir pour s’assurer que les écoliers traversent la rue en toute sécurité. Deux brigadiers de l’arrondissement du Sud-Ouest nous font part de ce à quoi ressemble leur journée de travail.

Richard Maranger voit plus de 450 enfants défiler chaque jour à son intersection des rues Laurendeau et Jolicoeur, dans Côte-Saint-Paul, un des endroits les plus achalandés de l’arrondissement. «C’est l’intersection où mes enfants traversaient chaque matin pour se rendre à l’école Cœur-Immaculé-de-Marie», se remémore l’homme à la retraite.

Brigadier depuis six ans, ce résident de Côte-Saint-Paul aime particulièrement ce travail pour le temps qu’il passe à côtoyer des gens. Pour Manon Richer, qui a commencé ce métier en 2006, alors que son fils était encore à l’école primaire, pouvoir travailler à l’extérieur est ce qu’elle préfère.

«J’adore être dehors, ça ne me dérange pas qu’il fasse froid ou qu’il pleuve, explique cette résidente de Pointe-Saint-Charles. J’ai travaillé longtemps dans une entreprise avec un patron qui me poussait toujours dans le dos. Maintenant, je peux faire mes petites affaires et je passe mes journées à saluer les gens».

Travaillant à l’intersection des rues Georges-Vanier et Lionel-Groulx, dans la Petite-Bourgogne, depuis environ deux ans, elle a changé d’endroits à maintes reprises depuis ses débuts, faisant face à différents défis. «À cette intersection, il y a des enfants qui traversent des deux côtés de la rue, ce qui rend ma tâche plus difficile, mais ça ne me dérange pas», dit-elle.

Ce qui la dérange, ce sont plutôt les automobilistes pressés qui circulent rapidement au détriment de la sécurité des écoliers.

M. Maranger partage son avis. «Il y a un gros manque de civisme chez les automobilistes. Souvent, ils prennent les lignes de traverse pour un stationnement en attendant la lumière verte», déplore-t-il.

Horaire
Travaillant environ 20 heures par semaine en fonction du calendrier scolaire, les brigadiers sont présents matin, midi et soir. Résidant à cinq minutes en voiture de l’intersection où elle travaille, Manon Richer ne se plaint pas de faire l’aller-retour à trois reprises dans la journée, surtout lorsqu’elle considère les autres avantages qui lui apportent son métier.

«J’ai tout mon été de congé. Ça me permet d’aller passer du temps à la maison de mon fils, dans le nord», explique-t-elle.

Pour Richard Maranger, qui ne travaille plus, il s’agit du métier parfait pour occuper son temps et se mettre en forme. «Je suis resté plusieurs années de ma vie assise devant un ordinateur, ça me prenait quelque chose qui me ferait bouger», dit-il, avouant que c’est son diagnostic de diabète qui l’a poussé à exercer ce métier.

Le poste de quartier (PDQ) 15 du Service de police de Montréal (SPVM) se charge d’engager les brigadiers de l’arrondissement du Sud-Ouest. Ils sont d’ailleurs présentement en recherche de résidents désireux de relever ce défi.

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