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Marie-France Dubreuil: transmettre sa passion

Photo: (Photo: Métro Média – Isabelle Bergeron)

Cinq fois championne canadienne, deux fois vice-championne du monde et athlète olympique, la patineuse artistique Marie-France Dubreuil continue de se démarquer dans son sport, mais maintenant à titre d’entraîneur. À la tête de l’école de patinage Montréal International dans Saint-Henri avec son mari et ex-partenaire de danse sur glace Patrice Lauzon, elle est une véritable mentore pour les jeunes athlètes, ce qui lui a valu une nomination au gala Femmes d’influence.

Cette idée de mettre sur pied un centre qui ne réunirait que les meilleurs lui est venue alors qu’elle résidait à Lyon, en France. Pendant cinq ans, elle s’entraînait quotidiennement avec ses plus proches compétiteurs, ce qui la motivait à se dépasser.

Son rêve d’amener ce concept à Montréal s’est concrétisé en 2010, lorsqu’elle est tombée enceinte de la petite Billie-Rose, maintenant âgée de 7 ans.
Au départ, deux jeunes couples de niveau juvénile patinaient sous ses directives. Aujourd’hui, elle est double médaillée olympique à titre d’entraîneuse aux Jeux de Pyeongchang.

«Notre école est vraiment devenue internationale lorsqu’un de nos anciens coachs de Lyon, Romain Haguenauer, s’est joint à notre équipe en 2015, explique-t-elle. Plusieurs couples qui s’entraînaient avec lui l’ont suivi jusqu’ici.»

Parmi eux, on compte les Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, médaillés d’argent en Corée du Sud. Les Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir, les grands vainqueurs des Jeux, ont rejoint les rangs de l’école de patinage Montréal International un an plus tard.

(Photo: Isabelle Bergeron)

Saint-Henri
Aujourd’hui, 18 couples de huit pays différents s’exercent à l’aréna Sylvio-Mantha au Complexe sportif Gadbois.

Les athlètes résident tous dans Saint-Henri, près du canal de Lachine et voyagent à vélo pour aller s’entraîner en plein cœur du chantier de l’échangeur Turcot.
Si c’est par hasard que Marie-France Dubreuil a décidé d’ouvrir son école dans le Sud-Ouest, aujourd’hui qualifiée comme la plus importante au monde, elle ne pourrait rêver d’un meilleur endroit.

«Les jeunes qui s’entraînent ici viennent de partout, donc ils n’ont souvent pas de voitures. C’est vraiment pratique d’être situé à mi-chemin entre le centre-ville et l’aéroport», dit-elle.

Carrière
C’est à l’âge de 5 ans que Marie-France Dubreuil a chaussé ses premiers patins. «Je veux aller aux Olympiques», disait-elle, haute comme trois pommes. Pourtant, aucun membre de sa famille n’exerçait ce sport.

«C’est comme si le destin m’avait parlé. Mais j’aurais dû être plus précise et dire que je voulais gagner aux Olympiques», rigole-t-elle. Malheureusement, une vilaine chute, en pleine compétition à Turin en 2006, l’a forcé à abandonner son rêve d’être médaillée d’or alors qu’elle et son partenaire étaient favoris.

Elle n’a toutefois aucun regret. «J’ai eu une longue carrière où j’ai appris tant de choses. Maintenant, je suis rendue au point de transmettre tout ça. En tant que coach et chorégraphe, je continue à grandir avec les athlètes que j’entraîne», souligne la quadragénaire.

Sa nomination à la 13e édition du gala Femmes d’influence d’Égale Action, qui vise à souligner la contribution des femmes dans le monde du sport, lui rappelle son rôle important auprès des jeunes athlètes.

«Je n’ai pas voulu entraîner pour montrer à faire des pas et avoir une belle glisse. Ce qui m’intéresse, c’est de développer l’individu et son côté artistique. Ça m’inspire de voir les jeunes se transformer devant moi», dit-elle.

Éventuellement, Marie-France Dubreuil aimerait ralentir la cadence et faire place à la relève. Elle souhaite mettre sur pied des écoles semblables à travers le monde, menées par des athlètes à la retraite qui sont passés par le Complexe sportif Gadbois.

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