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À la découverte des Premières Nations

Photo: (Photo: Facebook)

De Saint-Henri à la Baie-James, en passant par le Lac-Simon, près d’une cinquantaine d’élèves de l’école secondaire Saint-Henri ont pu découvrir la culture autochtone au cours d’un voyage scolaire. L’expérience leur a permis de tisser des liens avec des jeunes de leur âge vivant en réserves afin d’en apprendre plus sur leur style de vie et déconstruire les préjugés souvent entretenus à leur égard.

«L’objectif était de connecter avec les Premières Nations pour qu’on réalise que finalement il n’y a pas de différence entre eux et nous», explique l’étudiante de 5e secondaire, Mayra Caouette.

Avec deux professeurs d’histoire de l’établissement, Jérôme Jolin et Véronique Ledoux, et l’enseignante de la classe d’accueil, Sara Sulman, Mayra a organisé le voyage auquel elle participait pour une seconde fois. L’an dernier, le groupe s’était rendu dans une réserve à proximité de Baie-Comeau.

À bord d’un autobus, ils ont quitté Montréal pour le Lac-Simon le 17 mai. Là-bas, ils ont fait la rencontre de la communauté anishnabe. «Nous sommes allés dans un tipi dans la cour d’un des résidents. On y a mangé de la tire d’érable, du doré, de l’oie et de l’original. Des mets typiques de là-bas, c’était vraiment bon», raconte une autre élève, Kiana Sadeghian.

Par la suite, une partie du groupe a participé à une activité spirituelle: la tente de sudation. «Nous étions assis en cercle autour de pierre chaude qui dégageait de la vapeur pendant que le grand esprit créateur chantait», explique Kiana.

L’autre partie de la troupe a plutôt participé à un atelier de création de capteurs de rêve, un objet particulièrement significatif pour la communauté.

Tisser des liens
Le lendemain, les élèves ont quitté pour Waskaganish, au sud de la Baie James, où ils sont restés deux jours. Ils ont pris le temps d’apprendre à connaître leurs hôtes.

«C’était intéressant de faire des activités, mais le but était aussi de laisser du temps aux jeunes de se parler et de créer des liens. Je pense que ça a vraiment aidé à déconstruire les préjugés», explique l’enseignante Véronique Ledoux, qui reçoit souvent des commentaires négatifs d’élèves à l’égard des communautés autochtones.

Certains des élèves s’y sont faits des amis, alors que d’autres ont pu rencontrer des membres de leur famille. «J’ai fait la connaissance de ma cousine de 9 ans, souligne Mayra, dont le grand-père habitait la Baie James. Ça m’a permis de découvrir mes origines, c’était vraiment cool

Les élèves ont également été confrontés à la dure réalité de la vie en réserve. «Beaucoup de gens se sont confiés à nous. Ils nous ont raconté leur vie en pensionnat et qu’ils avaient dû quitter leur maison à l’âge de 5 ans», se remémore une autre étudiante, Stéphanie Bernier-Benoit.

La pauvreté, le manque de ressources et l’isolement des communautés autochtones ont particulièrement touché les élèves, spécialement dans la réserve du Lac-Simon, où les gens vivent dans des conditions beaucoup plus modestes.

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