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Admirer les feux d’une autre façon

Photo: Photo: Gracieuseté – La Ronde

Depuis le 7 juillet, le ciel montréalais est le théâtre d’explosions de couleurs. Des entreprises pyrotechniques en provenance de six pays se confrontent dans le cadre de la 34e édition de L’International des Feux Loto-Québec de la Ronde. Un résident de Saint-Henri, Daniel-Joseph Chapdelaine, aura son mot à dire sur le dénouement de cette prestigieuse compétition.

Près d’une vingtaine de citoyens du Grand Montréal sont retenus chaque année, parmi plus de 300 candidats québécois, pour faire partie du jury qui va décerner les Jupiter d’or, d’argent et de bronze. Avant l’édition spéciale de 1992, qui avait été conçue spécialement pour le 350e anniversaire de Montréal, seules des personnalités du milieu artistique et de l’événementiel avaient le privilège de juger cette compétition de haut niveau.

M. Chapdelaine a tenté sa chance après avoir vu passer sur Facebook une annonce de L’international des Feux Loto-Québec. «Ça m’a accroché tout simplement parce que les feux d’artifice, j’aime ça, résume-t-il. C’est un coup de cœur depuis que je suis tout petit. Mon père nous amenait en voiture jusqu’à la rue Notre-Dame pour les admirer en famille. Aujourd’hui, je continue d’aller les voir avec des amis au Village au Pied-du-Courant.»

Daniel-Joseph Chapdelaine

C’est d’ailleurs exactement ce que les responsables de la sélection veulent voir chez les potentiels candidats. «On recherche des belles histoires, la petite étincelle dans leurs yeux», explique la directrice de l’événement, Martyne Gagnon. L’objectif n’est pas de choisir des spécialistes en la matière, mais plutôt une délégation à l’image du grand public. C’est pourquoi des hommes et des femmes de tous âges et en provenance de différents secteurs et domaines sont sélectionnés.

Ceux-ci ont par la suite droit à une formation d’une journée avant la compétition ainsi qu’une soirée de pratique pour tester leurs habiletés d’évaluateur.

Critères
Tous les samedis, les juges se retrouvent au milieu des gradins pour admirer le spectacle d’un œil critique. Sur une feuille de papier, sans possibilité de revenir sur leur décision par la suite, ils doivent évaluer la présentation selon cinq critères: les pièces pyrotechniques, la synchronisation entre la musique et les feux, la trame sonore, la conception technique et la conception pyromusicale.

«Si par exemple, les feux sont tellement bruyants qu’on a de la difficulté à entendre la musique, ils vont perdre des points, explique M. Chapdelaine. Mais c’est sûr que c’est subjectif, certains vont apprécier des choses alors que d’autres non. En réalité, on donne une note sur 100 de manière à faire un classement de 1 à 6.»

Le résident de Saint-Henri prend d’ailleurs son rôle très au sérieux. «Les entreprises sont là pour gagner. Même s’il n’y a pas d’argent en jeu, remporter cette prestigieuse compétition leur donne une bonne réputation à l’échelle mondiale. Ce n’est pas rare de voir une équipe gagnante se faire octroyer un contrat pour la fête nationale de son pays ou pour les Jeux olympiques», souligne-t-il.

Le 8 août, après le spectacle de clôture, nous saurons qui de la Chine, le Canada, l’Italie, les États-Unis, l’Autriche ou les Philippines raflera les grands honneurs.

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