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L’aventure d’une vie pour une famille de Saint-Henri

Une famille qui n'a pas de nom part en voyage. Photo: (Photo: La Voix Pop - Isabelle Bergeron)

Carole Plouffe, Benoit Plamondon et leurs deux enfants âgés de 8 et 12 ans entreprendront le plus long périple de leur vie à bord de leur voilier, une aventure pour laquelle ils se préparent depuis plus de cinq ans. Dès la mi-septembre, la petite famille de Saint-Henri quittera la terre ferme pour un an, se dirigeant vers la côte est de la Floride avant de rejoindre les Caraïbes.

Alors que leurs enfants, Ludvik et Kilian, s’amusaient dans l’eau au Port de Plaisance de La Ronde, où la petite famille habite depuis mai, le couple s’affairait sur le bateau en vue du départ.

«Il y a encore beaucoup de préparatifs à faire, comme modifier l’électricité pour réduire au maximum notre consommation d’énergie, indique Mme Plouffe. Nous voulons aussi installer une douche solaire sur le bateau».

Avec trois chambres, une cuisine, un salon et une toilette dans un bateau de 11 m de longueur, un Gibsea 106 1985 35, la famille a dû apprendre à composer avec un espace restreint.

«On habitait dans un huit et demi, ça fait toute une différence, avoue la mère âgée de 44 ans. Il a fallu se départir d’une grande majorité de nos objets, mais ça nous a appris la simplicité volontaire».

Nouvelles habitudes
Ils ont également dû changer leurs habitudes. «On doit penser à tout, même à la taille des aliments qu’on achète à l’épicerie, lance M. Plamondon. La grosseur de notre réfrigérateur ne nous permet pas d’acheter du brocoli, par exemple, on doit privilégier des aliments qui prennent peu d’espace».

Sans télévision, jeux vidéo et réseau WiFi, leurs enfants ont quant à eux dû se trouver d’autres passe-temps. «La première semaine, ils chialaient, mais on leur a vite trouvé du travail à faire sur le bateau, rigole le père âgé de 41 ans. Le reste du temps, ils lisent, se baignent ou jouent à des jeux de société».

Pendant qu’ils navigueront, ils feront l’école à la maison. «Je veux leur enseigner en fonction des villes que nous visiterons. Les deux ont un trouble déficitaire de l’attention, alors ça va les aider de bouger plutôt que de passer toute la journée sur un banc d’école», croit l’éducatrice à l’enfance qui travaille au CPE Paillasson dans Saint-Henri.

Photo: Isabelle Bergeron

Prendre son temps
L’idée de dire adieu à leur routine leur est venue il y a dix ans. «Nous avions acheté une maison dans les Laurentides pour lancer notre entreprise d’ébénisterie, dit M. Plamondon, qui travaille dans ce domaine chez Bombardier. Mais, ça n’a pas marché et on à dû revenir à Montréal. Ça n’a pas été un moment facile, on devait se trouver un nouvel objectif».

Après s’être payé un voyage de 10 jours sur un voilier en Floride, le couple a eu la piqûre. Ils ont alors commencé à suivre des cours d’embarcation, de navigation, de radio maritime et de mécanique diesel, avant de faire l’acquisition d’un bateau pour partir à l’aventure.

«On a réalisé qu’on faisait juste courir tous les jours, lance Mme Plouffe. Le train-train quotidien avec des enfants, l’école, les activités parascolaires, le travail, ce n’est pas reposant. On ne voulait pas attendre la retraite et ne plus être assez en forme pour le faire.»

Malgré leur excitation en vue de ce voyage, le couple avoue avoir quelques craintes, notamment la météo lorsqu’ils seront en haute mer et les imprévus auxquels ils pourraient faire face. «Mais, ça fait partie de l’aventure», croit Mme Plouffe.

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