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La transformation de l’édifice Rodier avance

Photo: Photo: Gracieuseté – Société immobilière Georges Coulombe

Depuis janvier, l’équipe de la société immobilière Georges Coulombe travaille à revamper l’édifice Rodier en un lieu où startups et entreprises matures du secteur culturel se côtoieront pour innover. Le bâtiment patrimonial situé en plein cœur du Quartier de l’innovation dans Griffintown devrait accueillir ses premiers locataires à la fin de l’été 2019. Visite guidée d’un chantier à moitié terminé.

Entre les débris, la poussière et le bruit des scies rondes, il fallait user de sa créativité pour imaginer les futurs espaces qui seront animés par l’accélérateur d’entreprises culturelles et créatives La Piscine. Actuellement établie sur la rue Saint-Nicolas dans le Vieux-Montréal, l’organisme à but non lucratif (OBNL) déménagera d’ailleurs au 4e et dernier étage de l’édifice.

«Nous voulons une mixité d’espaces, autant des bureaux privés que des lieux ouverts et collaboratifs où nous organiserons des rencontres entre les locataires, explique le codirecteur de l’OBNL, David Moss. Nous sommes aussi en train de développer un projet pour le rez-de-chaussée qui sera accessible au public.»

Une salle d’exposition et un restaurant sont prévus, parce que la culture ne s’arrête pas aux arts traditionnels comme la musique, le théâtre ou la peinture rappelle M. Moss.

«C’est un domaine très vaste, on parle des arts de la scène, mais aussi des jeux vidéo, de l’architecture, de la technologie ou de la cuisine», dit-il.

Photo: Patrick Maltais-Verrette

Locataires
Des entrepreneurs en provenance de domaines variés se réuniront au sein de l’édifice de la rue Notre-Dame Ouest pour apprendre l’un de l’autre. S’il est encore trop tôt pour dévoiler qui ils seront et leur nombre exact, La Piscine étant présentement en discussion avec plusieurs intéressés. L’un d’entre eux a toutefois déjà sa place dans l’immeuble: Apollo Music Store.

L’entreprise, qui a pour mission de faciliter l’accès à la musique et gérer l’octroi de licences d’utilisation de façon automatisée, avait fait appel aux services de La Piscine pour propulser ses activités.

«Ce n’est pas tant l’espace qui m’intéresse que la communauté. J’ai hâte de voir ce que les autres feront, d’échanger avec eux et de bénéficier de la créativité de tout le monde», souligne le fondateur Philippe-Aubert Messier, qui a déjà une longue liste de clients dans la métropole, dont l’agence de publicité de Saint-Henri, DentsuBos.

Il prévoit d’ailleurs déjà organiser des 5 à 7 sur la terrasse qui sera aménagée sur le toit.

Défi
La remise à neuf de l’édifice de forme triangulaire construit en 1875 est un projet ambitieux, mais loin d’être insurmontable pour Georges Coulombe, le président de la société immobilière spécialisée dans la restauration bâtiments patrimoniaux.

«Ce sera une belle réalisation, mais ce n’est pas le plus gros défi que j’ai eu à relever. Je suis propriétaire de bâtiments datant de 1820», précise-t-il.
La façade sera entièrement refaite avec les pierres et la tôle d’origine afin que l’édifice soit pratiquement identique au temps où il abritait un centre commercial.

Son équipe s’affaire aux travaux de sécurisation de l’immeuble depuis janvier, mais, d’ici deux semaines, les charpentiers-menuisiers s’attaqueront à l’intérieur. Étant laissé vacant depuis le départ du magasin Baron Sports en 2010, l’édifice est en piteux état et nécessite d’importants travaux. La Ville de Montréal en était propriétaire jusqu’à l’an dernier.

Au total, le projet devrait coûter entre 6 et 8 M$, une somme qui sera entièrement assumée par la société immobilière Georges Coulombe et La Piscine, les deux propriétaires.

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