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Faire sa part pour l’environnement

Photo: (Photo: Gracieuseté - Lemay)

L’efficacité énergétique ne se remarque pas d’un simple regard, mais ses bienfaits sont tangibles. La firme d’architectes Lemay, établie dans Saint-Henri, a pu en témoigner lors de son déménagement dans une usine désaffectée transformée en bâtiment écoresponsable surnommé Phénix. Grâce à l’intégration d’énergies renouvelables et d’un système de contrôle de dépense énergétique, l’immeuble aura un bilan d’émission de carbone annuel nul.

Important employeur du Sud-Ouest depuis 1973, Lemay est installé dans le bâtiment de la rue Saint-Jacques, à deux pas de la station de métro Lionel-Groulx, depuis à peine deux ans. «Quand on est arrivé, c’était laissé à l’abandon depuis plusieurs années. C’était un ancien centre d’archivages de document», souligne Louis T. Lemay, le président de la firme.

Sachant que les bâtiments produisent environ 17% des émissions de gaz à effet de serre du Canada, il avait envie de prouver qu’il était possible de concevoir un bâtiment unique qui pourrait s’autosuffire.

«En plus de consommer très peu d’énergie, on produit nous-mêmes ce qu’on utilise», explique le président de l’entreprise qui a fêté ses 60 ans cette année.

Équipements
L’immeuble de trois étages est notamment doté d’un mur végétal favorisant la qualité de l’air, de panneaux récupérant l’énergie solaire en été pour chauffer l’hiver, d’un système de régulation automatique de la température et d’un éclairage à la fine pointe de la technologie permettant d’économiser 68% d’énergie.
Des panneaux photovoltaïques seront également bientôt installés sur le toit de l’immeuble. Ils permettront de canaliser les rayons du soleil afin de produire le peu d’énergie qui est consommée, entre autres, par l’équipement informatique et l’éclairage.

Éventuellement, un système de filtration sera mis en place afin de transformer les eaux de pluie en eau potable. Sans compter la production d’aliments frais sur le terrain de l’établissement grâce à de l’apiculture urbaine sur le toit et des jardins aux abords de l’édifice.

Montrer l’exemple
«On a repensé complètement le modèle du bâtiment traditionnel. À ma connaissance, il n’y a pas un autre édifice comme le nôtre. C’est un ensemble de technologies qui existaient déjà, qu’on a pris d’un peu partout et qu’on a rassemblé ensemble dans un projet», explique M. Lemay.

Phénix devrait obtenir la certification Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) Platine, la plus haute distinction pour les bâtiments durables. À Montréal, le Planétarium Rio Tinto Alcan, la Maison du développement durable et la bibliothèque du Boisé à Saint-Laurent sont déjà certifiés ainsi.

L’objectif est d’inspirer d’autres entreprises à adopter des comportements écoresponsables dans le futur.

«On doit se préoccuper des prochaines générations, c’est notre responsabilité. On doit faire le maximum pour réduire notre empreinte écologique. Non seulement c’est faisable, mais ça peut se faire au même coût qu’un bâtiment traditionnel grâce aux subventions du gouvernement», assure le président.

Sa firme a d’ailleurs reçu 1 M$ d’Ottawa pour financer son projet évalué à 30 M$. Il espère d’ailleurs que l’aide gouvernementale convaincra les indécis de faire leur part pour la planète.

«Présentement, c’est un prototype, nous sommes les cobayes. Mais d’ici cet hiver, tous nos tests seront effectués et nous pourrons proposer notre formule à nos clients. Plusieurs ont d’ailleurs déjà manifesté de l’intérêt», ajoute M. Lemay.

La firme de Saint-Henri a une longue liste de clients dans l’arrondissement, spécialement à Griffintown. Elle se trouve notamment derrière Les Bassins du Havre, Lowney, les Lofts Impérial et le 780 Brewster.

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