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SLR sur le pont Champlain : les maires Dorais et Parenteau lancent une pétition

Plaidant pour l’implantation d’un système léger sur rail (SLR) sur le pont qui remplacera le pont Champlain, le maire de l’arrondissement du Sud-Ouest, Benoit Dorais, et celui de Verdun, Jean-François Parenteau, invitent les citoyens à appuyer le projet en signant une pétition.

«Ce qu’on demande à un maximum de citoyens de la grande région de Montréal, c’est de la signer», indique M. Dorais. «Nous voulons mettre une pression sur le gouvernement», souligne M. Parenteau.

Parrainée par le député de Rosemont, Jean-François Lisée, la pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale depuis le 22 août. Elle y restera durant trois mois.

Les deux élus demandent au gouvernement du Québec de prendre position en faveur du SLR comme mode de transport collectif sur le futur pont.

En mai dernier, le gouvernement Couillard a annoncé qu’il ne prendra pas de décision avant le dépôt, au printemps prochain, d’une étude complète.

Or, «le SLR, c’est une décision qui avait déjà été prise», lance Benoit Dorais, rappelant qu’en novembre dernier, tous les partis à l’Assemblée nationale ont appuyé une motion en sa faveur. «Les quatre partis disaient: c’est un SLR», mentionne-t-il.

Pour les deux maires, on a réalisé suffisamment d’études. C’est le temps de passer aux actes et de se donner une vision d’avenir en adoptant un mode de transport moderne. «C’est important d’avoir une vision à long terme», insiste Jean-François Parenteau.

Les études favorables au SLR sont complétées depuis plusieurs années, disent-ils.

En mai dernier, les élus montréalais et le comité exécutif de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) ont voté à l’unanimité en faveur de l’implantation du SLR. Les maires Dorais et Parenteau demandent aujourd’hui à leurs homologues de la CMM d’inviter leurs citoyens à signer la pétition. Les élus du Sud-Ouest et de Verdun adopteront une motion à cet effet lors de leur prochaine séance du conseil.

Outil de développement

Pour Benoit Dorais, il faut mettre un terme aux nuisances causées par les 1200 passages d’autobus, qui traversent chaque jour Griffintown et Ville-Marie en provenance de la Rive-Sud.

Du côté de l’arrondissement de Verdun, les autobus qui empruntent le pont ne font que passer tandis que le projet de SLR prévoit une station à l’Île-des-Sœurs. «Ça viendrait favoriser le transport actif des gens de l’île», anticipe M. Parenteau.

Un SLR serait plus coûteux au départ, concède-t-il, analysant toutefois qu’à long terme, ce serait plus rentable en termes de développement économique et de développement durable.

Benoit Dorais juge aussi que le SLR constituerait un outil de développement pour le Sud-Ouest. Si le projet ne voit pas le jour, «ça va hypothéquer le développement chez nous», estime-t-il. «C’est moins attrayant pour les gens de la Rive-Sud de travailler à Montréal», explique M. Dorais, pour qui le transport collectif est un facteur important. Un SLR réduirait le temps de trajet de 14 minutes, précise-t-il. «Quand c’est plus performant, plus de gens font le transfert modal.»

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